Adieu Diana Rigg, star de Chapeau Melon Et Bottes De Cuir et de GOT [PHOTOS]

Diana Rigg s'est éteinte le 10 septembre à 82 ans, à son domicile de Londres, des suites d'un cancer, a informé son agent. Elle a marqué les esprits pour ses rôles dans les séries Chapeau Melon Et Bottes de Cuir, et plus récemment dans Game Of Thrones. 
Diana Rigg voit le jour le 20 juillet 1938, à Doncaster, au Royaume-Uni, mais sa famille part rapidement pour Jodhpur, en Inde, puisque son père y a décroché un poste d'ingénieur dans les chemins de fer. C'est dans ce pays qu'elle passe ses premières années, avant de retrouver sa terre natale à 7 ans, afin d'étudier en pensionnat avec son frère aîné. En grandissant, sa passion pour la comédie se fait plus forte. Elle décide d'étudier l'art dramatique à la Royal Academy of Dramatic Art. En 1957, elle se produit sur scène pour la première fois, avec ses camarades d'école, au York Theatre Royal, dans la pièce Le Cercle De Craie Caucasien, de Bertolt Brecht. Une expérience qui ne fait que confirmer le désir de Diana Rigg de briller en tant qu'actrice...

Des Liaisons Dangereuses à Chapeau Melon Et Bottes de Cuir

Les premières années de sa carrière, elle les passe sur les planches. De Othello de Shakespeare à Ondine de Jean Giraudoux en passant par Les Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos, la comédienne gagne ses galons face au public. Côté cœur, Diana Rigg épouse l'acteur Philip Laville dans les années 60, avec qui elle reste mariée durant 8 ans.

En 1963, elle fait ses premiers pas à la télévision en jouant dans la série britannique Ce sentimental M. Varela. Tout en continuant à s'illustrer au théâtre, elle connaît la consécration auprès des téléspectateurs en 1965, pour son rôle d'Emma Peel dans Chapeau Melon Et Bottes de Cuir. 

Diana Rigg : "Je gagnais moins que le cameraman"

Mais au bout de deux saisons, l'actrice de talent quitte le tournage, ne se sentant pas à sa place. "Je me sentais rabaissée, parce que j'étais bien plus que cette simple image de femme sexy. D'ailleurs, la combinaison en cuir que je portais était très inconfortable, et me faisait transpirer beaucoup, ce n'était vraiment pas sexy, en vrai", confiait-elle au Parisien. 

En outre, Diana Rigg est l'une des pionnières du combat pour l'égalité salariale. Elle gagne beaucoup moins que son partenaire à l'écran, Patrick Macnee, qui campe son acolyte agent secret John Steed, mais n'hésite pas à taper du poing sur la table. 

"Au début, je gagnais moins que le cameraman ! Quand je m'en suis rendu compte, je m'en suis plainte. A l'époque, on m'a qualifiée de mercenaire. Aucune autre femme de la profession ne m'a soutenue. Personne ne m'a soutenue en fait, pas même Patrick McNee, que j'aimais énormément, mais qui a fait l'autruche. Au final, j'ai obtenu ce que je demandais", a-t-elle ajouté au Parisien. Un courage indéniable.

Une inoubliable James Bond Girl  

En 1969, elle donne la réplique à George Lazenby, qui joue James Bond, dans Au Service Secret De Sa Majesté, de Peter Hunt. Son sourire piquant et son audace rafraîchissante crèvent l'écran. Surtout, elle continue de briller au cinéma, dans Théâtre de Sang de Douglas Hickox, en 1973, Meurtre Au Soleil de Guy Hamilton, en 1982, ou encore Un Anglais Sous Les Tropiques, de Bruce Beresford, en 1994. 

En 1973, elle épouse le peintre Menachem Gueffen, avant de divorcer en 1976. L'actrice tombe ensuite follement amoureuse d'Archibald Hugh Stirling, avec qui elle donne naissance à une fille, Rachael Stirling, devenue également comédienne. Mais après 8 ans de mariage, les tourtereaux divorcent en 1990.

Une (nouvelle) consécration en Lady Tyrell

Après quelques années de pause dans sa carrière, Diana Rigg revient en force et se fait connaître d'un public plus jeune, dans la série Game Of Thrones. Elle y interprète le rôle de la matriarche Lady Olenna Tyrell, personnage apprécié des téléspectateurs pour sa malice et ses répliques cinglantes. Sa dernière prestation, elle la livre dans le film Last Night In Soho, d'Edgar Wright, qui sortira en 2021. 

Avant de tirer sa révérence, Diana Rigg aimait se reposer dans sa maison des Landes, dans le village de Mauvzein-Armagnac. "Cela faisait une vingtaine d'années qu'elle avait acheté une maison avec un grand parc. Une maison assez atypique ici, dans un style alsacien et sur quatre niveaux. Elle ne passe pas inaperçue. Elle venait souvent passer des vacances, mais là, ça faisait plus d'un an qu'on ne l'avait pas vue. En tout cas, elle parlait un français impeccable", s'est souvenu le maire de la commune à Sud Ouest.