Dominique De Villepin, le drame de sa vie : "C'est resté comme un devoir"
Si Dominique De Villepin s'est officiellement retiré de la vie politique, l'ex Premier ministre a fait un retour médiatique remarqué ces derniers mois. Et, désormais, il est cité parmi les présidentiables de 2027 ! Au cours de sa vie, il a connu un terrible drame personnel.
À 71 ans, Dominique De Villepin va-t-il se lancer dans la course présidentielle ? S'il n'est pas encore officiellement candidat, il est en revanche de tous les plateaux médiatiques ces derniers temps. Comme récemment dans Legend, sur Youtube. Auprès de Guillaume Pley, il a accepté de revenir sur le drame de sa vie : la mort brutale de son frère Éric, de deux ans son aîné, survenue en 1971.
Dominique de Villepin confronté à la mort de son frère : "À la naissance, il n'a pas crié…"
Eric De Villepin, épileptique depuis son plus jeune âge, est mort d'une crise cardiaque, dans sa baignoire, à l'âge de 19 ans. Un drame auquel Dominique De Villepin a assisté dans l'impuissance la plus totale alors que les deux frères revenaient d'une sortie en mer. "Il était épileptique depuis l'enfance. Dans des circonstances assez particulières parce que comme toujours dans ces maladies, on s'interroge sur les raisons", a donc d'abord expliqué l'ex Premier ministre.
"Toute mon enfance, j'ai entendu ma mère et ma grand-mère répéter cette phrase qui me glaçait le sang à chaque fois : 'À la naissance, il n'a pas crié.' Comme ça se faisait à l'époque en Algérie, ma mère a accouché à la maison, avec les fers, avec les forceps. Et nous pensons que sa tête a pu heurter un des fers à la naissance, ce qui a posé un problème de circulation et d'irrigation du cerveau à ce moment..."
Dominique de Villepin et son rapport à la mort : "Être la hauteur de ce que nous voulons être"
Questionné sur les traces que laissent un tel drame, Dominique de Villepin a avoué porter en lui "la voix d'un être cher, le regard d'un être cher". Et celui qui est devenu père de trois enfants - Marie, Arthur et Victoire - d'ajouter : "C'est une exigence qui vous conduit aussi à tirer les fils. J'ai très jeune eu la passion de la poésie. Nous avons nourri ensemble cette passion des mots (…) Et donc, ce compagnonnage que j'ai eu la chance de pouvoir lier avec mon frère, en allant jusqu'au bout de son chemin, c'est resté comme un devoir."
Quel est donc aujourd'hui le rapport à la mort de l'homme politique ? "Ça a changé une grande partie de ce qui fait le mystère de la mort, le passage, le franchissement du passage. Et puis, surtout, l'idée qu'il faut vivre avec cette idée-là, savoir qu'il faut aussi penser sa vie par la fin. Et c'est pas quelque chose qu'on découvre au dernier moment (...) Ce qui fait le prix de la vie, c'est justement que cela se termine. Ce qui doit être une incitation permanente à vivre mieux notre vie (...) Cela nous oblige donc à être la hauteur de ce que nous voulons être", a-t-il conclu.