Elodie Gossuin : "Mes enfants savent que mon métier nous offre un confort de vie..." (EXCLU)

La pétillante Elodie Gossuin a grandi sous les projecteurs, depuis son sacre à Miss France en 2001. Mais elle est toujours restée simple et a privilégié sa vie de famille. L'animatrice de 44 ans s'est confiée au "Journal des Femmes" sur son rôle de mère, le sexisme dont elle a été victime et la façon dont elle vit sa célébrité...

Elodie Gossuin : "Mes enfants savent que mon métier nous offre un confort de vie..." (EXCLU)
© Laurent VU/SIPA

Elodie Gossuin, qui s'est récemment rendue au Cambodge en mission humanitaire pour l'Unicef, s'est confiée au Journal des Femmes sur la façon dont elle gère sa notoriété au quotidien, sa vie de maman et ses ambitions pour l'avenir. 

Vous êtes assez active sur les réseaux sociaux. Il y a forcément des commentaires négatifs, comment les gérez-vous ?
Elodie Gossuin : J'ai commencé à poster sur mon voyage au Cambodge et, même sur ça, il y a des réactions négatives. Mais j'essaie de voir toujours le positif, je suis de nature optimiste. Cela reste compliqué parce que je fais un métier quand même très égocentrique et parfois, j'ai l'impression qu'il vaudrait mieux se taire et juste regarder les autres. Mais je n'ai pas envie de devenir celle qui critique sur son canapé. Ce n'est pas grave, je préfère être celle qui est critiquée.

Vous avez commencé en tant que Miss France et vous avez fait face au sexisme, voire à de l'humiliation (Donald Trump l'avait soupçonnée d'être un homme lors de sa participation à Miss Univers, ndlr), sentez-vous que les regards ont changé aujourd'hui ?
Heureusement, cela a beaucoup évolué au sein de la société. J'ai aussi ma vision propre, qui n'est plus celle d'une enfant de 18 ans, mais qui est celle d'une femme active de 44 ans avec 4 enfants. Donc forcément, le sexisme n'est jamais acceptable, mais aujourd'hui les regards et les jugements ne sont plus les mêmes. Comme si j'avais mérité enfin un peu de respect ! J'ai longtemps été prise pour une gourde à mes débuts… Et aujourd'hui, la sororité est très belle, je suis entourée de super nanas et je suis trop fière d'elle ! J'adore admirer les femmes autour de moi.

Vous avez toujours réussi à allier votre carrière et votre rôle de mère de famille (elle est maman de deux paires de jumeaux, Jules et Rose, 17 ans, et Léonard et Joséphine, 8 ans, ndlr)…
Avant, je ressentais ce jugement d'être une mère active. Aujourd'hui, on sait qu'être une bonne mère ne veut pas forcément dire que c'est notre emploi premier ! J'ai grandi avec une mère très travailleuse. Mais je n'en ai pas souffert, au contraire ! Cela a toujours fait partie de mon éducation d'avoir cette valeur du courage. J'ai toujours été très admirative de ma mère, qui travaillait à temps plein avec trois gamins : elle s'est battue encore plus que moi, puisqu'à l'époque, elle était encore plus en marge de la société.

Comment vos enfants ont-ils vécu votre notoriété ?
Cela peut être marquant parce que lorsqu'on est une personne publique et que nos enfants sont avec nous dans un cadre public, ils sont exposés. Et quand ils s'aperçoivent que leur mère est sollicitée par des fans ou des photographes, il peut y avoir cette impression de perdre sa maman. En grandissant, mes enfants m'ont accompagnée de plus en plus pour des événements, mais ils ont réussi à faire la part des choses. Petits, ils me demandaient : 'Pourquoi les gens te sourient et viennent te demander des photos ? On ne les connaît pas !'. Je leur répondais qu'ils me connaissaient un peu à travers mon métier et que cela faisait partie du jeu. Si je ne voulais pas répondre à ces sollicitations, il aurait fallu que je fasse autre chose. Je ne conçois pas que l'on soit une personnalité publique et qu'on soit désagréable avec les gens. Et j'ai expliqué à mes enfants que, pour moi, c'était une belle récompense, une reconnaissance de mon travail.

Ont-ils conscience du fait que vous ayez été Miss France avant leur naissance ?
J'ai dû leur expliquer que tout cela avait commencé avec Miss France. Ils m'ont dit : 'Mais ? Ce n'était pas au Moyen-Âge ça ?' (rires). Depuis qu'ils sont nés, ils m'ont connue ainsi alors il n'y a pas eu de rupture et ils ont grandi en ayant conscience que mon métier était plutôt atypique. En grandissant, ils ont compris que c'était une vraie chance. Ils savent qu'ils peuvent avoir des privilèges, comme le fait d'aller à une avant-première d'un film qu'ils rêvaient de voir, de découvrir les coulisses d'un tournage, ou de suivre en visio une mission pour l'Unicef. Ils ont conscience que tout cela nous offre un confort de vie… Et en même temps, ils me voient m'éclater au travail ! 

Sont-ils inspirés par votre carrière ?
Oui, mais cela peut aussi leur mettre la pression. Les grands sont en terminale et ils se disent qu'il y a peu de chances qu'ils arrivent à s'épanouir autant dans leur boulot. Mais j'essaie de leur faire comprendre qu'il n'y a pas que l'école de commerce ou l'école de droit dans la vie ! Je leur dis qu'il faut qu'ils enlèvent les œillères qu'on leur a mis. Je n'ai pas d'attente particulière avec un statut ou un mode de vie, je veux juste qu'ils aient le sourire au quotidien. 

Y'a-t-il quelque chose que vous n'ayez pas encore accompli et qui vous fasse rêver ?
J'ai toujours adoré la radio, la proximité avec les gens et la liberté qu'elle procure. J'aimerais bien, un jour, animer une émission de proximité à la télévision !