Didier Gustin se confie : spectacle, vie privée, où vit-il, enfants... (EXCLU)

Didier Gustin, qui se décrit lui-même comme un imitateur "has-been", revient sur le devant de la scène avec un nouveau spectacle. Le comédien s'est confié sur son absence qui a duré quelques années, son futur mariage, ses enfants, sa nouvelle vie loin de Paris...

Didier Gustin se confie : spectacle, vie privée, où vit-il, enfants... (EXCLU)
© SADAKA EDMOND/SIPA

Après s'être fait discret auprès des médias pendant quelques années, Didier Gustin ressuscite (un peu) Johnny Hallyday dans son nouveau spectacle Johnny, libre dans ma tête, qu'il décrit comme un véritable "ovni".  L'humoriste, qui assume d'être "has-been" s'est confié sur son comeback, sa nouvelle vie loin de Paris, ou encore sa vie de famille...

Le Journal des Femmes : Quelle est la genèse de ce spectacle ? Pourquoi avoir décidé de créer un show autour de Johnny ?
Didier Gustin :
Je trouve qu'après la mort de Johnny Hallyday, on n'a pas eu d'émission hommage des artistes. Si l'on avait été à l'époque des Carpentier, on aurait eu une super soirée dédiée à Johnny, avec tous les artistes qui chantent son répertoire. Moi, je me suis dit : 'Je n'ai pas d'émission de télé, mais tant pis, je vais faire un spectacle'. Puis, j'ai trouvé une idée et je me suis dit que ce serait drôle que Johnny refuse d'accéder au paradis et vienne squatter dans ma tête. Je ne savais pas avec qui travailler, et je me suis rappelé d'un copain, Eric Bouvron (metteur en scène, ndlr), que j'avais un peu perdu de vue. Je lui ai proposé que l'on écrive ensemble. Il m'a répondu : (il prend la voix de Johnny) "L'idée est super. Comment tu te vois aujourd'hui ?'. Je lui ai répondu : 'Je suis un imitateur has-been qui chante dans son garage'. Il m'a dit : 'Ok, ça c'est le pitch du spectacle'. Et pendant un an et demi, on s'est marré, on a écrit ensemble… Ce spectacle est un peu un ovni dans l'humour et l'imitation !

Dans quel sens ?
Cela pourrait être un film. Lorsque l'on voit le spectacle, on ne sait pas si c'est une pièce de théâtre, un film, un concert… Tout est mélangé ! On ne voulait pas faire un spectacle lambda, mais écrire une histoire. On a imaginé cette histoire dans laquelle Johnny vient dans ma tête et vient bousculer ma vie, pour lui c'est un rêve et pour moi c'est un cauchemar, parce qu'il bouleverse tellement ma vie que ma femme me quitte, je suis sur les routes, tout le monde me prend pour un fou parce que Johnny est dans ma tête, et je dois convaincre tous les autres artistes de venir chanter au stade de France pour un concert organisé. On voit Cabrel dans la forêt, Eddy Mitchell dans une cave, Stéphane Bern dans sa piscine…

Comment vivez-vous votre statut auto-proclamé de "has-been" ?
Je le vis plutôt bien ! J'ai quand même passé 25 ans de carrière au top. Et puis même si je n'étais plus présent dans les médias ces dernières années, je faisais des choses à côté, comme des pièces de théâtre, des tournages… Donc, je n'ai pas vécu cette traversée du désert de manière tragique comme cela a pu être le cas pour certains. J'ai été has-been et je le suis toujours un peu, mais avec ce spectacle, cela change la donne, puisque j'arrive avec un spectacle tellement atypique qu'il me donne l'impression de recommencer une carrière ! D'ailleurs, Jean-Claude Camus a été voir le spectacle, il m'a dit qu'il était super et qu'il allait en parler à Laeticia !

Avez-vous rencontré Johnny de son vivant ?
Je l'ai rencontré une fois à la montagne, il descendait les escaliers pendant que je les montais. Je lui ai dit "bonjour" et il m'a répondu "bonjour" … Cela se résume à ça (rires) ! En écrivant le spectacle, on s'est beaucoup documenté et, au fur et à mesure que l'on creusait dans la carrière de Johnny, des témoignages montraient que c'était un type adorable, gentil, blagueur… Contrairement à Claude François, qui avait une réputation de tyran !

Vous vivez près d'Uzès depuis quelques années. Qu'est-ce qui vous a donné envie de quitter Paris ? 
Après le Covid, j'en ai eu assez de Paris ! Quand j'ai vu que je mettais deux heures et demi pour rentrer chez moi, je me suis dit : 'Bon, quelle ville agréable y-a-t-il à deux heures et demi de Paris en TGV ?' (rires). Beaucoup d'artistes ont choisi, comme moi, de quitter la capitale à cette période. Julien Doré, Patrick Timsit et d'autres n'habitent pas loin de chez moi ! L'idéal, c'est d'habiter à environ deux heures de train de Paris, pouvoir travailler à distance et éventuellement avoir un petit pied-à-terre dans la capitale afin d'y passer de temps en temps pour le travail.

Votre état d'esprit a-t-il changé depuis que vous avez quitté Paris ?
Aujourd'hui, je ne suis plus stressé ! J'y vais maintenant une fois tous les 15 jours, pour faire une chronique dans l'émission de Valérie Damidot (sur France bleu, ndlr). Et j'ai du plaisir à y aller mais je suis très content de rentrer !

Vous projetez de vous marier en mai prochain. Parvenez-vous à allier les préparatifs du mariage, votre carrière, la tournée…?
C'est vrai que je me repose un peu sur mon épouse, qui arrive bien à organiser tout ça. Même si je donne un coup de main à droite, à gauche, c'est quand même elle qui prépare ! Je suis bien assisté ! En même temps, elle s'occupe aussi de mes réseaux, donc tout le monde bosse (rires) ! Je l'ai rencontrée à Avignon, d'où elle est originaire, grâce à des amis.

Pensez-vous déjà à la retraite ou à un moment où vous lèverez le pied dans votre carrière ?
Non, mais en revanche, j'écris et je chante des chansons en anglais, les textes ont été écrits par Charlélie couture. Donc, j'aimerais développer ça. Après ce spectacle, je me mettrai à la retraite artistique, mais ce sera plutôt une reconversion !

Craignez-vous d'avancer dans l'âge ?
Non, il y a une maxime que j'aime beaucoup, c'est : 'Ne sois pas trop dur avec le reflet que tu vois dans ton miroir aujourd'hui parce que dans dix ans, tu le regretteras'. Il faut prendre tout cela avec philosophie et s'amuser ! Je me suis toujours amusé dans mon métier et j'ai d'ailleurs donné le virus à mes enfants en leur disant de trouver un métier-passion afin qu'ils ne travaillent jamais.

Et est-ce le cas ?
Oui ! Les deux sont dans le domaine des effets spéciaux pour le cinéma. L'un est encore à l'école et l'autre travaille à Londres. Il a reçu une récompense dans la catégorie des meilleurs effets spéciaux il y a deux ans et encore deux autres cette année ! Mon fils sait programmer les IA et il est l'un des premiers à faire ça dans le domaine des effets spéciaux. C'est une vraie fierté ! 

Ne manquez pas le spectacle "Johnny, libre dans ma tête" de Didier Gustin et Eric Bouvron