Eve Gilles défend Miss France contre les critiques : "Qui m'aurait écoutée dans ma campagne ?"

Alors que le concours Miss France est souvent décrié par une partie des militantes féministes, Eve Gilles, sacrée en décembre dernier, a pris la parole pour défendre le concours, dans une interview pour Brut. La jeune femme de 21 ans en a profité pour rappeler d'où elle venait, une "petite campagne" dans le Nord de la France… et ça a toute son importance !

Eve Gilles défend Miss France : "Il n'y a rien de plus féministe"

Le concours Miss France est-il à l'opposé des valeurs féministes ? Eve Gilles, tenante du titre, semble réfuter totalement cette opinion. Interviewée par Brut, Miss France 2024 a argué : "Pour moi, les personnes qui disent que Miss France est contre le féminisme n'y connaissent rien et ne veulent rien y connaître. Parce que pour moi Miss France, il n'y a rien de plus féministe. On met des femmes en avant sur un programme exclusivement féminin, sur lequel elles peuvent s'exprimer, sur lequel elles peuvent montrer leurs valeurs, leurs principes".

Eve Gilles a également assuré que Miss France n'était pas uniquement un concours de beauté ; "A l'heure actuelle, la Miss France, ce n'est pas forcément la plus belle femme de France. D'ailleurs, on ne nous demande même pas nos mesures. Les seules fois où l'on est mesurées, c'est pour les costumes (…) On n'a pas de régime particulier, on mange ce qu'on veut, on fait ce qu'on veut".

Eve Gilles, originaire d'un petit village : "Qui m'aurait écoutée dans ma campagne ?"

Pour Eve Gilles, le concours est "un tremplin incroyable dans la vie d'une femme", qui peuvent par la suite "mettre en avant des projets de vie qu'elles n'auraient jamais pu mettre en avant". La native de Dunkerque a grandi dans le village de Quaëdypre, dans le Nord, où sa famille s'est installée une trentaine d'années plus tôt. Elle n'aurait jamais pensé que son discours - elle avait indiqué vouloir défendre la cause de l'égalité entre les hommes et les femmes en amont de son sacre - puisse avoir autant de résonnance un jour. 

"Dans ma petite campagne, qui m'aurait écoutée ? J'avais 400 abonnés sur les réseaux sociaux, même si j'avais fait partie d'une association, qui m'aurait réellement écoutée ? A l'heure actuelle, j'en ai 400 000. Si je dis quelque chose, c'est pris amplifié, déformé, mais au moins, on en parle", a-t-elle détaillé, ravie de la "visibilité incroyable" que lui a donné le concours.