Vanessa Demouy : Son âge, sa vie dans le Sud, ses enfants, Ici Tout Commence... Confidences (EXCLU)

Vanessa Demouy, qui interprète le personnage de Rose Latour dans Ici Tout Commence depuis plusieurs années, poursuit le tournage de la série à succès de TF1 et mène la dolce vita dans le Sud, où elle réside depuis plusieurs années, loin du tumulte parisien. L'actrice de 51 ans s'est confiée sur son parcours, son quotidien à Sète, ses débuts difficiles, ses enfants…

Le Journal des Femmes : Vous jouez le personnage de Rose Latour depuis 2018. Êtes-vous toujours aussi enthousiaste après tant d'années ?
Vanessa Demouy : Rose a été un cadeau inestimable. Je joue ce personnage depuis des années, mais elle a tellement de facettes que c'est comme si j'en interprétais dix ! Je ne suis pas lassée du tout.

Avez-vous des points communs avec votre personnage ?
Il m'arrive moins de drames qu'à elle et heureusement ! Nous avons en commun cette soif de vivre, cette faculté de pouvoir se relever même après 70 chutes. Après, elle est très optimiste et ce n'est clairement pas quelque chose que nous avons en commun (rires) ! Je suis plutôt terre à terre, parfois trop.

Quels arcs narratifs souhaitez-vous explorer avec le personnage de Rose ?
Déjà, cette nouvelle maternité pour elle est très intéressante à aborder. C'était un peu une zone d'ombre de sa vie et là, Rose découvre qu'elle est mère d'une jeune adulte ! Sa relation avec Carla est pleine de pudeur et de non-dits mais, petit à petit, elles arrivent à se parler, à communiquer, à se dire les choses.

Le format d'une série n'est-il pas contraignant au quotidien ?
C'est soutenu, je nous compare souvent à des sportifs de haut niveau. Mais grâce à cela, on fait attention à notre sommeil, à notre alimentation et cela demande une vraie hygiène de vie qui nous force à maintenir un cadre… C'est plutôt pas mal, je trouve !

Quel regard portez-vous sur votre parcours ?
Je porte un regard plein de tendresse sur mon parcours. J'ai eu une vingtaine très difficile. A un âge où l'on est en pleine construction, on nous demande de savoir tout sur tout alors que l'on ne sait déjà rien sur soi. Cela a été terrible. En plus, j'ai subi une surmédiatisation à cette époque, cela a été une catastrophe ! Mais les années passant et l'expérience aidant, quand je me retourne, je dis à cette jeune femme pleine de doutes et d'angoisse que j'étais : 'bravo, tu l'as fait' ! 

"Dans le Sud, on gère les emmerdes différemment"

Que vous dites-vous lors que vous revoyez des extraits de "Classe Mannequin" (la sitcom dans laquelle elle a joué en 1993, ndlr) ?
Mes enfants ont regardé ça il n'y a pas très longtemps sur leur ordinateur. Ils étaient morts de rire ! Mais au final, je trouve ça léger et frais. C'est assez fou de revoir ces images et de se dire : 'Ah, mais c'est vrai que j'ai fait ça, c'était ma vie…' Quand on est pris dans un tourbillon, le cerveau est bien fait, il a tendance à déconnecter, à oublier. Mais je ne regrette pas cette période de ma vie.

Le tournage de "Ici Tout Commence" a lieu à Aigue-Mortes dans le Sud et vous résidez à Sète depuis plusieurs années. Etiez-vous lassée par le quotidien parisien ?
Dans le Sud, on n'a pas moins d'emmerdes, mais on les gère différemment ! C'est sûr que la lumière, la chaleur, le ciel bleu influent sur notre moral. La façon de vivre est différente, mais je pense que c'est à peu près pareil pour toutes les provinces, tout ce qui n'est pas Paris en fait (rires) ! J'ai l'impression qu'ici, on prend le temps de vivre. Il y a moins de stress que dans les grandes villes. La vie est plus jolie !

Parvenez-vous à allier votre quotidien de maman avec votre carrière d'actrice ?
Je n'ai jamais eu trop de souci de ce côté. Quand j'ai eu mon premier enfant (Solal, né en 2003 de son amour avec le comédien Philippe Lellouche, ndlr), j'étais déjà comédienne. Tout est une question d'organisation. Et maintenant, mes enfants ont grandi. Mon fils aîné a quitté le nid et vit dans son petit appartement maintenant. Quant à ma fille, (Charlie, 13 ans, ndlr) elle est ado maintenant.

Si vos enfants vous disaient qu'ils souhaitaient se lancer dans une carrière dans la comédie, comment réagiriez-vous ?
Est-ce ce que je souhaite pour mes enfants ? Absolument pas. Mais, je sais bien qu'entre ce que j'aimerais et ce qu'ils font, il y a une différence ! Quoiqu'ils décident, même si ce n'est pas ce que l'on aurait aimé pour eux, il faut les soutenir et ne pas leur transmettre nos angoisses : ils ont bien assez à faire avec les leurs. 

"Je ne veux pas avoir l'air d'avoir 20 ans"

Vous faites parfois l'objet de commentaires déplacés sur les réseaux. Vous atteignent-ils et comment les gérez-vous ?
La plupart du temps, je n'en souffre pas. Mais je ne suis pas quelqu'un qui se laisse faire, donc je leur réponds. Si quelqu'un me parlait comme ça dans la vraie vie, cela barderait ! Déjà, les gens n'oseraient même pas. Les internautes se permettent de dire des choses hallucinantes par écrans interposés alors que cela ne leur viendrait même pas à l'esprit de me le dire au supermarché. Avec mon amie Veronika Loubry, on dit que nos réseaux sont une porte ouverte chez nous. Or, quand j'invite des gens chez moi, j'attends un respect. Et si cela ne me correspond pas, je les vire ! J'accepte que l'on me critique sur mon travail, mais pas sur mon physique. Je sais bien que je n'ai plus l'air d'avoir 20 ans. Et encore heureux, j'en ai 50, donc ce serait bizarre ! Je ne veux surtout pas avoir l'air d'avoir 20 ans.

Quel est votre rapport à l'âge ?
J'ai eu une vingtaine compliquée mais j'ai une cinquantaine merveilleuse ! Je suis bien dans mes baskets. C'est comme si d'un seul coup, ce que je vibre et ce que je pense était en adéquation avec mon âge. Je me sens enfin bien dans mon âge. Ce qui m'angoisse, ce sont plutôt les douleurs du corps. Mais le fait de prendre des rides ne me fait pas peur, je trouve que vieillir est une chance. Je me sens tellement bien dans mon corps ! Alors oui, c'est plus flasque, moins ferme, moins lisse… Mais ce n'est pas grave, je le vis très bien !

La reconnaissance du public vous a-t-elle aidé à prendre confiance en vous ?
Cet amour et cette bienveillance du public cela m'a aidé à traverser des moments sombres. Malgré tout, cette image d'actrice populaire que j'ai a été assez compliquée à assumer au début de ma carrière. Aujourd'hui, c'est quelque chose que je chéris. Ce qui est assez étrange, c'est que j'ai toujours eu la reconnaissance du public, mais c'est celle du métier qui a été plus longue ! 

Y'a-t-il un rêve que vous souhaitez accomplir dans un futur proche ?
J'aimerais beaucoup écrire. Je le fais déjà de mon côté assez régulièrement, mais entre écrire pour son loisir et écrire un scénario avec un début, un milieu et une fin, j'ai encore de la marge !

Interview exclusive ne pouvant être reprise sans la mention du Journal des Femmes.