Vincent Cassel se fait dézinguer après sa sortie sur les "hommes trop féminins" (et sa défense à côté de la plaque)

Vincent Cassel a l'habitude de jouer des rôles de gros dur. Il a été Jacques Mesrine (un truand mythique des années 70 avec un fort tempérament) dans L'instinct de Mort et L'Ennemi Public N°1 pour lesquels il a obtenu le César du meilleur acteur en 2009. On se souvient aussi de lui dans le film de Mathieu Kassovitz, La Haine, où il était un jeune de banlieue au sang chaud. Il a aussi été Marcus dans le film polémique Irréversible de Gaspard Noé. Il tombait dans une violence extrême après le viol d'Alex (Monica Bellucci dans le film). Bref, Vincent Cassel n'est pas du style à faire un film sentimental dans lequel son personnage serait du genre délicat, sensible et prêt à verser ses larmes. Et il y a peut-être une raison...

Dans sa dernière interview, l'acteur de 56 ans - marié à une petite jeune de 25 ans, la mannequin Tina Kunakey - partage sa vision du mâle avec un grand M et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a un avis très tranché sur la question.

Vincent Cassel : Un homme à l'ancienne, des propos polémiques

Alors que le journaliste du Guardian souligne, qu'une fois de plus, Vincent Cassel joue le rôle d'un personnage fort et violent - un espion au contact de mercenaires - dans la série Liaison, l'acteur a mis en avant son goût pour une vision très caricaturale et old school de ce que doit être un homme selon lui : "C'est presque honteux d'être un homme de nos jours. Vous devez être plus féminin, plus vulnérable. Mais écoutez, si les hommes deviennent trop vulnérables et trop féminins, je pense qu'il va y avoir un problème." Ou alors, peut-être qu'en 2023, les hommes n'ont plus besoin d'être de gros machos ultra virils pour prouver qu'ils sont des hommes ?

Défense bancale et tollé sur Twitter

Le journaliste du journal britannique se demande si ces propos ne sont pas un peu misogynes et l'ex-mari de Monica Bellucci de sortir un argumentaire totalement à côté de la plaque, largement moqué sur la Toile où il a été comparé à Nadine Morano et son "amie noire" quand elle avait été accusée de racisme : "J'espère ne pas être misogyne. Je suis entouré par des femmes du matin au soir, parce que j'ai trois filles, une femme, une ex-femme et une mère." 

Raté, Vincent Cassel s'est fait allumer sur Twitter : "Je dis n'importe quoi, mais je ne suis pas misogyne parce que "j'ai trois filles, une femme, une ex-femme et une mère". On atteint un peu trop vite le niveau Nadine Morano de nos jours" ; "Et moi je dis que si Vincent Cassel continue de parler, il va y avoir un problème" ou encore "Et nous on estime que si les hommes deviennent trop comme Vincent Cassel, on va avoir un problème (on la déjà en fait)", peut-on par exemple lire.

Vincent Cassel s'enfonce en défendant Andrew Tate, un masculiniste décrié

L'un des passages les plus choquants de l'interview de Vincent Cassel, c'est lorsqu'il prend la défense d'Andrew Tate. L'homme a été banni des réseaux sociaux pour ses propos où il affirmait, entre autres, que les femmes devaient "assumer la responsabilité" des agressions sexuelles qu'elles subissaient. Il s'est aussi illustré dans une vidéo où il faisait semblant de frapper sa compagne. 

Andrew Tate est un masculiniste et porte-voix de ces hommes toxiques qui se sentent persécutés dans leur virilité. Il a été récemment placé en détention en Roumanie dans le cadre d'une enquête "sur la traite des êtres humains et le viol". Son arrestation avait été moquée par la jeune militante écolo Greta Thunberg.

Et voici ce qui plaît au frère de Cécile Cassel dans les propos tenus par Andrew Tate : "Il dit beaucoup de choses qui sonnent vraiment problématiques, surtout quand on voit d'où il vient, mais au milieu de tout ça, il dit des choses qui sont réellement intéressantes, parce qu'il veut défendre la masculinité." On se demande ce que pensent la femme, l'ex-épouse, les filles et la mère de l'acteur français... 

Quel est le pitch de la série Liaison ? 

D'après France Info, cette série où Vincent Cassel donne la réplique à la fille de Marlène Jobert, "évoque surtout la relation mystérieuse entre ce mercenaire et une employée du gouvernement britannique, incarnée par l'impeccable Eva Green. La série mélange géopolitique, corruption, navigue entre les dorures de l'Élysée, les ministères britanniques et les bâtiments en verre de la Commission européenne de Bruxelles."