Ludivine Sagnier "la bimbo qui se fout à poil" ? Son image faussée, elle refuse même le "topless à la plage"...

Ludivine Sagnier revient sur le devant de la scène, dans la pièce de théâtre "Le Consentement". L'occasion pour la comédienne de revenir sur ses débuts au cinéma, qui lui ont valu une image sulfureuse... alors qu'elle se décrit comme pudique.

Ludivine Sagnier "la bimbo qui se fout à poil" ? Son image faussée, elle refuse même le "topless à la plage"...
© Abaca Press

Ludivine Sagnier s'est fait connaître dans le film Swimming Pool signé François Ozon, que l'on connaît pour son oeil esthétique et porté sur la nudité. Dans ce film de 2003, Ludivine Sagnier tient le rôle de Julie, une jeune femme sulfureuse et perturbatrice. Elle n'a alors que 22 ans. Deux ans plus tard, elle est nommée pour le César de la meilleure comédienne dans un second rôle. Une nomination qui lui ouvre les portes du grand cinéma. Le hic ? Celle-ci a été, à cette époque, cantonnée aux rôles de femme fatale. Une posture sur laquelle elle souhaite revenir.  

Ludivine Sagnier, un objet de fantasme malgré elle ? 

A l'époque où elle tourne dans le film de François Ozon, Ludivine Sagnier est jeune et réservée. Voire pudique. L'exercice est tel qu'elle le compare au rôle du Joker. "Je n'avais pas ce désir d'être un objet de fantasme. Julie, c'était un personnage que j'avais composé avec un coach. J'avais fait des UV, je portais de faux cheveux, etc", explique-t-elle dans les colonnes de Libération. "C'était comme être le Joker. Alors que je suis super timide, que je ne me mets jamais topless sur la plage, j'avais réussi à jouer ce genre de filles que je n'étais pas du tout", confie-t-elle. Avant de regretter : "Mais les gens se sont dit : 'Ok, elle est comme ça, elle, c'est la bimbo d'Ozon qui se fout à poil'."

Aujourd'hui, les choses ont bien changé. 20 ans après, Ludivine Sagnier est une femme pleine d'ambition. Notamment celle de défendre, à travers son cinéma, des thématiques qui lui tiennent à coeur. "La pédophilie, l'inceste, ce sont des sujets qui me touchent de très près. Dans mon entourage." Et ça tombe bien puisqu'elle est actuellement sur scène pour porter la parole d'une victime d'une relation pédophile. 

Le Consentement, une pièce de théâtre qui fait sens pour l'actrice 

L'actrice n'a pas souvent été vue au théâtre. Et pourtant, pour Le Consentement, Ludivine Sagnier est seule sur scène pour porter la parole d'une victime, Vanessa Springora. "C'est la folle passion que V. a vécu avec G. alors qu'elle n'avait que 14 ans et lui 50. Je ne peux pas en dire plus, car je n'ai pas envie d'impliquer un jugement moral. Je préfère voir ce texte comme une invitation à la réflexion collective", raconte-elle dans les colonnes de Madame Figaro

Pour Ludivine Sagnier, porter la parole de la narratrice du livre éponyme était important. "C'est un des textes fondamentaux de l'ère MeToo en France", explique-t-elle. "Vanessa Springora est une lanceuse d'alerte. Non pas pour alerter sur les prédateurs, on sait qu'ils existent, mais sur la complexité de certaines notions, comme le prédateur justement, la victime, le consentement (…) Elle a transformé son histoire en un questionnement collectif sur la société ", lance-t-elle à Madame Figaro. 

Vous pourrez la retrouver sur scène à l'Espace Cardin, jusqu'au 30 novembre.