Salvatore Adamo, un père "absent" ? Ce décès qui l'a marqué à jamais

Salvatore Adamo a un grand regret en tant que père. Il aurait souhaité passer davantage de temps avec ses trois enfants, Anthony, Benjamin, fruits de son amour avec Nicole, et Amélie, née de son ancienne romance avec la comédienne allemande Annethe Hal. "Je n'ai pas vraiment su doser mes absences. On vous appelle et c'est flatteur et puis on me poussait aussi. J'ai fait trente-huit tournées au Japon, parfois j'y restais six semaines, alors j'ai beaucoup délégué à mon épouse", a confié à Gala le chanteur de 77 ans, qui sort un nouvel album sur lequel il a travaillé avec Stephan Eicher.

Salvatore Adamo : que deviennent ses enfants ?

Mais ses enfants ne portent pas le même regard que lui sur le passé: "J'ai pensé à un moment donné que mes enfants auraient pu me le reprocher. Au contraire, mon fils aîné, qui est pilote, est aussi musicien et bassiste; mon fils cadet est clavier, choriste, guitariste bassiste et, avec ma fille, on attend vraiment que la Covid nous libère complètement, car nous avons une dizaine de maquettes enregistrées". Désormais, le chanteur rêve de les voir "s'épanouir complètement, quel que soit le domaine".

Salvatore Adamo se replonge d'ailleurs souvent dans sa propre enfance, parfois peut-être trop profondément. "Jean Ferrat a écrit une chanson magnifique, Nul ne guérit de son enfance. C'est vrai. J'ai encore les mêmes pudeurs, les mêmes retenues et, quand je parle comme je le fais là par exemple, et que j'imagine les traits de mon visage, j'ai l'impression qu'ils sont toujours ceux que j'avais adolescent", a-t-il expliqué, toujours dans Gala.

Salvatore Adamo : la terrible mort de son père

Le chanteur, qui a fait un infarctus dans les années 80 et un AVC, au début des années 2000, a été profondément meurtri par la mort de son père, décédé à l'âge de 46 ans, des suites d'une hydrocution, sur une plage de Sicile. L'interprète de Tombe La Neige avait appris ce décès au téléphone, alors qu'il se trouvait dans un hôtel à Biarritz. 
"J'ai crié. Un cri de désespoir, de douleur. J'ai reçu la mort de mon père comme un coup de couteau. Quand j'ai appris les circonstances – il a cru qu'une de mes sœurs qui se baignait avec une cousine était en difficulté, alors qu'elles ne faisaient que jouer –, j'ai trouvé ça injuste, oui, et peut-être que, mentalement, j'ai levé le poing au ciel. Mais même quand je suis en colère, je le garde en moi. Je n'explose jamais, j'implose. C'est peut être pourquoi j'ai eu des petits pépins de santé dès 40 ans", a-t-il détaillé.