Britney Spears : "Esclave", "Objet sexuel", Droguée, Privée d'enfants (et de grossesse) : elle raconte

Britney Spears s'est livrée sur le calvaire qu'elle endure depuis sa mise sous tutelle. "Traumatisée" et "déprimée", la princesse de la Pop (qui serait sous contraception forcée) souhaite que son père soit mis en prison...

Britney Spears : "Esclave", "Objet sexuel", Droguée, Privée d'enfants (et de grossesse) : elle raconte
© Britney Spears, en 2019 par Matt Baron/REX/SIPA

Elle n'avait jamais été entendue publiquement sur sa tutelle... jusqu'à présent. Britney Spears s'est exprimée face à une juge de Los Angeles, le 23 juin, pendant pas moins de 24 minutes. Et la princesse de la pop, âgée de 39 ans, souhaite plus que tout mettre un terme à cette mesure judiciaire qui lui a causé tant de souffrances. En 2008, elle avait été placée sous tutelle après être tombée dans une dépression qui l'avait conduite à de nombreuses frasques. En 2020, elle avait déjà demandé à la justice de retirer son père, James Spears, de l'accord de curatelle pour qu'il soit remplacé par Jodi Montgomery, une tutrice professionnelle qui est à ses côtés depuis plusieurs années. Autant de demandes que la justice n'avait pas prises en compte. "Cette fois-ci, j'ai tout écrit à propos de ce que j'ai vécu ces derniers mois. Les gens qui me font ça ne devraient pas s'en sortir si facilement. Donc je vais résumer", a-t-elle assuré le 23 juin, déterminée à libérer ses chaînes.

Britney Spears : ce qu'on l'a forcée à faire

Parmi les souffrances endurées ces dernières années, Brit-Brit a été forcée de faire une tournée, sans aucune réelle possibilité de refuser: "Mon manager a dit que si je ne le faisais pas, je devrais trouver un avocat et qu'en raison de notre contrat, mon manager pouvait porter plainte contre moi. Il m'a apporté plein de documents en sortant de scène un jour à Vegas et j'ai dû les signer. C'était très effrayant et menaçant. Et à cause de cette tutelle, je ne pouvais de toute façon pas choisir mon propre avocat. Donc j'ai fait la tournée".

Puis, un jour, alors qu'elle s'entraînait pour l'un de ses concerts, elle a refusé de faire un pas de danse. Face à cette réaction, l'équipe du spectacle a protesté s'est "enfermée dans une pièce pendant 45 minutes", s'est-elle souvenue. "Madame, je ne suis pas ici pour être l'esclave de qui que ce soit. J'ai le droit de dire non à un pas de danse", a-t-elle lancé à la juge.

"J'avais l'impression d'être ivre"

Alors, son manager avait contacté son thérapeute afin de l'informer que Britney Spears ne prenait pas ses médicaments. "Ce qui est complètement idiot parce que chaque matin, la même dame depuis 8 ans venait me donner les mêmes médicaments", a-t-elle commenté.

La princesse de la pop a ensuite été forcée à prendre un médicament plus fort, du lithium. "Le lithium est vraiment très, très fort, c'est complètement différent de ce dont j'avais l'habitude (...) Il m'a donné ça et j'avais l'impression d'être ivre. Je n'arrivais pas à parler. Je n'arrivais même pas à avoir une conversation avec ma mère ou mon père. Je lui ai dit que j'avais peur", a-t-elle expliqué.

Une forme de "trafic sexuel"

Autant de décisions qui ont été approuvées par son père, qui, selon elle, "aime avoir le contrôle sur sa fille". Et de raconter: "Mon père m'a appelée, il m'a dit : 'Désolé Britney, tu dois écouter tes médecins. Ils veulent t'envoyer dans un centre à Beverly Hills pour suivre un petit programme. Tu vas devoir payer 60 000 dollars le mois pour ça'. J'ai pleuré pendant une heure et il a adoré chaque minute".

La mère de Sean Preston, 15 ans, et Jayden James, 14 ans, nés de son ancienne union avec Kevin Federline, s'est vue dans l'obligation de se rendre dans ce centre à Beverly Hills: "J'y ai travaillé sept jour sur sept, ce qui en Californie ressemble à du trafic sexuel. Faire travailler quiconque contre sa volonté, lui prendre toutes ses possessions – ses cartes de crédit, son argent, son téléphone, son passeport – et les mettre dans une maison pour travailler pour des gens qui vivent là. Les infirmières, la sécurité, tout le monde vivait là (...) Ils me regardaient me changer – nue – le matin, le midi et le soir. Mon corps n'avait plus aucune intimité".

"Je suis traumatisée, je pleure tous les jours"

La star, qui ne pouvait pas voir ses enfants ou son compagnon, le coach Sam Asghari, si elle refusait de se rendre dans ce centre, est désormais à bout: "J'ai menti quand j'ai dit au monde entier que j'allais bien et que j'étais heureuse. Je me disais que si je disais ça, peut-être que je deviendrais heureuse, parce que j'étais dans le déni. J'étais sous le choc. Je suis traumatisée. Je ne peux pas dormir. Je suis tellement en colère. Et déprimée. Je pleure tous les jours".

Pour Britney Spears, son père et les personnes impliquées dans sa mise sous tutelle "devraient être en prison". 

Britney Spears, privée d'un nouvel enfant

Mais pourquoi l'interprète de Baby One More Time a-t-elle laissé passer tant de temps pour se révolter et prendre la parole? "Principalement parce que, honnêtement, je ne pensais pas que quelqu'un allait me croire (…). Je pensais que les gens allaient se moquer de moi", a-t-elle assuré.

Après sa tutelle, la chanteuse est déterminée à suivre une thérapie chez elle. "Je veux pouvoir avancer de façon progressive. Je veux me marier, avoir un enfant. Mais on m'a dit que ce n'était pas possible parce que j'ai un stérilet que j'ai voulu faire retirer mais ils ont refusé que j'aille chez le médecin parce qu'ils ne veulent pas que je puisse avoir un enfant", a ajouté la star.

Et de conclure: "Tout ce que je veux, c'est posséder mon argent, que ça s'arrête, et que mon petit ami puisse me conduire dans sa voiture".