Le bijoutier Frojo

Si vous êtes de Marseille, l'histoire qui va suivre ne vous sera pas inconnue. C'est simple, dans cette ville, il y a deux camps dans le domaine de la bijouterie. Ils se nomment Frojo et Pellegrin et règnent sur l'horlogerie et la joaillerie marseillaise depuis plus de cinq générations. Il y a les "familles Pellegrin" qui s'y passent la bague au doigt de mère en fille, et les "Frojo" qui offrent la même fidélité à son concurrent. C'est de ce côté que nous sommes allé explorer la scène joaillère marseillaise. Distributeur d'une liste faramineuse de grands noms du bijou, Frojo est avant tout un "technicien" comme aime le rappeler Edouard Frojo, cinquième génération à la tête de ce petit empire. S'il chérit ce terme, c'est qu'il rappelle que le premier à ouvrir cette affaire était horloger, le suivant joaillier ainsi de suite durant un siècle, jusqu'à lui, gemmologue diamantaire de profession. Un savoir-faire que l'on ressent dans son atelier de création, au cœur de la cité, qui développe entre artisanat et modernité une joaillerie classique mais qui aime les défis. Entre développement 3D et réalisation de précision à la main, Frojo dépose des brevets et pense des pièces de prestige créatives et fascinantes, comme cette alliance sertie qui s'écarte et se remet en place, une technologie unique. Peu étonnant que le nom de ce joaillier résonne au-delà de Marseille, avec des marques trendy lancées par la famille comme Ginette New York ou Charlet.
©  Mitia Bernetel

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