Saïkhan et sa femme vivent dans la communauté Emmauss de Rédéné - Nicolas Henry

"A l'hôpital d'Oulan-Bator, le médecin a été clair, ma femme allait mourir de sa maladie du foie. Il n'y avait pas en Mongolie les savoirs et technologies nécessaires pour la soigner. Des touristes m'avaient parlé à plusieurs reprises de la médecine accessible à tous en France, alors j'ai vendu ma maison, ma voiture et tous mes biens pour acheter deux billets d'avion pour la sauver. J'étais persuadé que nous serions accueillis à bras ouvert. Mais nous n'avons connu que la rue et la précarité. Un jour, lors d'une rencontre fortuite avec un compatriote, j'ai entendu parler d'Emmaüs. Après des dizaines de courriers envoyés dans toute la France, une communauté de Normandie nous a finalement offert l'hospitalité. Aujourd'hui j'y suis menuisier. Ma femme est sauvée, elle a encore besoin de soins et ne pourra pas avoir d'enfants, mais j'ai pu accomplir mon devoir amoureux".
 
©  Nicolas Henry

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