Elle voulait juste être heureuse de Géraldine Dalban-Moreynas, une quête personnelle à la résonance universelle
Dans son nouveau roman, Elle voulait juste être heureuse, Géraldine Dalban-Moreynas questionne la reconstruction personnelle, la réussite professionnelle et le couple. Vif et moderne.
Comment peut-on aimer un jour passionnément et se quitter le lendemain ? Comment renaître malgré la peine ? Dans Elle voulait juste être heureuse, l'héroïne n'a pas de prénom. Elle pourrait être nous, tout simplement, celle qui est capable de tout plaquer du jour au lendemain.
Surtout, elle est celle qui panse ses propres plaies, ne se laisse pas emporter par le désespoir et parvient à rebondir avant tout pour elle. Le personnage principal prend un nouveau départ, tente, chute à nouveau, mais se relève inlassablement pour mieux apprendre sur elle-même, prendre des décisions qui lui ressemblent et s'inventer un avenir qu'elle a choisi.
Se réinventer pour construire un monde à soi
Après On ne meurt pas d'amour, prix du Premier roman 2019, Géraldine Dalban-Moreynas, ancienne journaliste et conseillère en communication, évoque une lente mais durable reconstruction personnelle. À Montmartre, au détour de la rue Paul-Albert et du Sacré-Cœur, la solitude cède la place à la puissance de vie.
Elle voulait juste être heureuse est aussi un récit initiatique, une quête identitaire au fil de ses voyages – Marrakech, New York – et la réinvention d'elle-même. L'héroïne, à la carrière plus que réussie, s'interroge sur son travail qui brasse des milliers d'euros, mais auquel elle ne croit plus et qui semble écorcher son âme un peu plus chaque jour. Vient alors l'envie de se renouveler, de retrouver du sens, pour construire un monde à soi, pas à pas.
L'épanouissement dans le changement
L'auteure, au style incisif, dynamique et très contemporain, dépeint les maux de l'époque, mais s'attache surtout à décrypter l'ascension professionnelle, l'indépendance farouche de l'héroïne et son épanouissement dans le changement. Faisant fi de la peur, elle se lance dans une nouvelle aventure, portée par son désir brûlant de trouver sa voie, d'être enfin en total accord avec elle-même.
L'écrivaine parle de la force que l'on est capable de puiser en soi pour tenter de trouver le bonheur, entre instinct et écoute de ses envies. Faire preuve de folie ou oser se faire confiance ? La limite est parfois ténue. Et au carrefour de chacun de ses mots, Géraldine Dalban-Moreynas a l'art de décrire une femme que l'on a le sentiment de connaître parfaitement.
Elle voulait juste être heureuse, de Géraldine Dalban-Moreynas, aux Éditions Albin Michel.