A PERFECT ENEMY : 5 bonnes raisons de décoller avec ce thriller, adapté d'un roman d'Amélie Nothomb

A PERFECT ENEMY : 5 bonnes raisons de décoller avec ce thriller, adapté d'un roman d'Amélie Nothomb

Sous la forme d'un long-métrage réalisé par Kike Maillo, "Cosmétique de l'ennemi" d'Amélie Nothomb s'enrobe d'un film détonnant. Un casting éclectique, Athena Strates et Tomasz Kot en tête, et une mise en scène judicieuse font honneur à cet incontournable de l'écrivain belge. On vous dit pourquoi vous devriez réserver un billet pour "A Perfect Enemy", le 29 décembre au cinéma.

A Perfect Enemy : un Amélie Nothomb sur grand écran

Trente livres publiés et quatre adaptés au cinéma. L'œuvre d'Amélie Nothomb intrigue les réalisateurs. Cette fois, c'est son classique de 2001, Cosmétique de l'ennemi, qui s'offre une adaptation sur grand écran. L'Espagnol Kike Maillo est tombé sous le charme de cet opus qui raconte la rencontre entre un homme d'affaires et un inconnu dans un aéroport. Le second étant bien décidé à imposer sa logorrhée à l'autre, qui lui essaie de s'affranchir de cette parole oppressante. Construit sur un long dialogue et reposant sur un dénouement surprenant, le roman paraissait impossible à adapter pour celle qui l'a écrit. Le pari est largement relevé grâce au scénario bien ficelé du metteur en scène et à un choix d'acteurs parfait : Tomasz Kot, Athena Strates, Marta Nieto et Dominique Pinon.

Un thriller psychologique pas comme les autres

Le synopsis d'A Perfect Enemy repose sur des thématiques qui doivent rester tues pour ne pas gâcher l'effet de surprise. On peut en revanche dire que la plume d'Amélie Nothomb et la caméra de Kike Maillo abordent les sujets du harcèlement, des aprioris, du viol ou encore de la culpabilité. Contrairement au livre, le film a fait de Textor Texel, le grand bavard aux histoires sordides, une femme. Le but était d'introduire un personnage féminin sociopathe à ce thriller psychologique.

A Perfect Enemy : Tomasz Kot, génial

Tomasz Kot, acteur polonais méga star dans son pays et dont le talent se trouve encore trop peu exploité à l'international, est la figure du bon gars, de l'homme en voyage d'affaires qui présente bien. A la fois distant et attirant, le comédien révélé au monde avec Cold War joue de ce combo pour incarner aussi bien l'apparente froideur que la sympathie dissimulée. Ici, il tient le rôle de Jeremiasz Angust, un architecte reconnu dont on devine une faille. C'était le troisième tournage en anglais pour l'acteur encore débutant dans cette langue. Une raison de plus d'admirer sa performance.

Athena Strates, révélation brûlante

Athena Strates est impressionnante pour sa capacité à osciller entre différents états. Tantôt intrigante, déstabilisante, agaçante, sympathique et carrément effrayante, la jeune comédienne parvient à capturer toute la tension du film dans son jeu. Le quasi-monologue qu'elle sert à Tomasz Kot/Jeremiasz Angust est d'une intensité telle qu'elle vole l'attention. L'actrice sud-africaine hypnotise l'audience pour mieux l'embarquer dans les travers de son personnage complexe. Parce que Texel Textor n'est pas seulement abjecte, elle porte en elle un mystère qui tient le spectateur en haleine jusqu'au bout.

A Perfect Enemy : une mosaïque internationale

Un réalisateur espagnol, un roman francophone, des acteurs principaux polonais et sud-africain, un casting de rôles secondaires espagnol et français et un tournage en trois parties entre Barcelone, Paris et Frankfort. Ajoutons à cela une production germano-franco-espagnole et on comprend alors les multiples facettes de ce long-métrage qui prend place à la croisée de toutes ces contrées : dans un aéroport. Ce melting-pot permet de brasser les influences et les jeux d'acteurs et d'offrir une œuvre riche et hautement exaltante.