LES AMOURS D'ANAIS : 10 bonnes raisons de courir au cinéma
Dans "Les Amours d'Anaïs", en salles le 15 septembre, Anaïs cavale après les sensations avec Daniel, homme marié infidèle, puis auprès d'Emilie, épouse de ce dernier. On vous explique pourquoi on a adoré cette comédie à toute allure, orchestrée par Charline Bourgeois-Tacquet et emmenée par une Anaïs Demoustier en grande forme.
Anaïs Demoustier, une tornade de fraîcheur
Dans Les Amours d'Anaïs, l'actrice du même nom balance sa présence rayonnante et ses facilités de jeu à la tête du spectateur. Elle est capable de courir partout, de parler beaucoup, d'aimer intensément, de faire faux bond, de se questionner, le tout sans jamais perdre de sa justesse.
Les Amours d'Anaïs : Denis Podalydès et sa drôlerie
Le sociétaire de la Comédie-Française excelle dans un genre qui lui sied à ravir : le vaudeville, où les situations débordent les personnages. On sourit quand il s'agace, on ricane quand il tente de garder son calme. De Funès n'aurait pas mieux fait.
La suite logique de Pauline Asservie
Les Amours d'Anaïs est la continuité de Pauline Asservie, génial court-métrage de Charline Bourgeois-Taquet. Pendant 24 minutes, on y voit une jeune femme (déjà Anaïs Demoustier) palabrer, en proie au doute et à ses sentiments alors qu'elle attend un texto de l'homme qui la fait craquer. Les prémices de l'excellent long-métrage qui en découle.
Les Amours d'Anaïs : la trentaine décomplexée
Anaïs a 30 ans et ce n'est pas anodin. Alors que l'on attend d'elle qu'elle soit adulte, qu'elle ait répondu à toutes les questions, elle ne cesse de s'interroger, de remettre au lendemain, de papillonner. Qui a dit qu'il fallait être mature à 30 ans ? Pas Charline Bourgeois-Tacquet, qui déculpabilise au passage plusieurs générations de rêveurs débordés.
Valeria Bruni Tedeschi, envoûtante
L'actrice italienne déploie tout son charisme, sa douceur et son sex appeal dans ce rôle d'écrivaine mélancolique, d'épouse libre attendrie par la frétillante Anaïs. Une aura flegmatique, vaporeuse comme ses robes, portée à son paroxysme lors d'une scène de danse à faire tourner les têtes.
Jean-Charles Clichet : on en redemande
Drôle et touchant, le comédien aperçu dans Les Bien Aimés ou la série Ovni(s) fait une apparition remarquée et nous donne hâte de le voir dans Les Particules élémentaires, adaptation du roman de Michel Houellebecq et En Roue libre, face à Marina Foïs.
Aimer sous toutes ses formes
L'amour est kaléidoscopique dans ce trio où on ne sait plus qui s'attire, se désire ou se trahit. Quand la maîtresse du mari séduit la femme, l'époux est-il trompé ? L'épouse complice ? L'amante bientôt rattrapée par la vengeance ? Rien de tout cela, puisqu'ici les amours sont plurielles et que cette multiplicité fait leur beauté.
Les Amours d'Anaïs, validé par la Semaine de la Critique
Si Pauline Asservie avait déjà été repéré à la Semaine de la Critique, Les Amours d'Anaïs a été choisi pour célébrer les 60 ans de la sélection parallèle du Festival de Cannes. Un gage de qualité, quand on sait les nombreux réalisateurs mis en lumière par la section : Julia Ducournau, Justine Triet, Ken Loach, Alejandro Gonzalez Iñarritu, Guillermo del Toro, Jacques Audiard…
Une caméra effrénée
Pour tenir le rythme incessant de son héroïne, Charline Bourgeois-Tacquet a choisi des mouvements de caméra et des plans-séquences aussi cadencés que le flot de paroles d'Anaïs. Dans son film, tout est en perpétuel mouvement, énergique, fluide, pour mieux happer le spectateur. Grisant et efficace.
Les Amours d'Anaïs : des dialogues incisifs
Dans Les Amours d'Anaïs, le casting est impeccable, les personnages sont subtils, la trentaine passe au tamis de la remise en question, mais ce qui en fait le film réussi qu'il est, c'est son humour et son intelligence, servis par des dialogues aiguisés. Les monologues d'Anaïs, les cocasseries, les reproches : tout sonne vrai, drôle et malin. Quand vient l'heure du sérieux et des leçons de vie, l'écriture reste magistrale.