Guy, De Chaque Instant... : nos coups de cœur ciné du 29 août

Un chanteur ringard prénommé "Guy" qui nous touche au cœur, un "Bonhomme" handicapé incarné par Nicolas Duvauchelle qui nous ébranle, une immersion avec des infirmiers "De chaque instant" qui nous bouleverse... Cette semaine, l'heure est à l'émotion dans les salles obscures.

Guy, De Chaque Instant... : nos coups de cœur ciné du 29 août
© Apollo Films

Guy, d'Alex Lutz. 1h41

De Catherine (et Liliane) à Guy, il n'y a qu'un pas, qu'Alex Lutz franchit avec les félicitations du jury. Pour son deuxième long-métrage en tant que cinéaste, le comédien a imaginé un vieux chanteur français et l'a mis en scène dans un documentaire de cinéma. Spectateur, on fait connaissance avec ce faussement fameux Guy Jamet grâce aux rushs filmés par le cameraman (qui n'est autre que son fils illégitime). L'exercice de mise en scène est subjuguant, à l'image de l'interprétation d'Alex Lutz, des seconds rôles, du jeu troublant avec la réalité... Guy est un sacré gugus, entre le vieux réac et l'ancien plein de sagesse. Un personnage rare et beau, porté par une réalisation tout aussi géniale et des dialogues à vous laissez sans voix. On est fan ! F.I.

"Guy (bande-annonce)"

Bonhomme, de Marion Vernoux. 1h43

Cette histoire portée par Nicolas Duvauchelle et Ana Girardot, très bons dans leur rôle respectif, nous donne une leçon de résilience et prouve que même si l'amour est bancal, les sentiments sont hors de portée de la raison. L'histoire de ce couple confronté au handicap soudain de celui qui portait la culotte, imaginée et mise en scène par Marion Vernoux, emprunte ce qu'il faut à la comédie et au drame pour nous emporter avec elle. La déficience mentale y est traitée avec réalisme, humour même, sans encombrement de sentiments, ce qui renforce le propos et finit de nous convaincre. F.I.

De Chaque Instant, de Nicolas Philibert. 1h45

De chaque instant explore avec une extrême justesse le quotidien d'apprentis infirmières. Un quotidien dur, parfois drôle, très technique, souvent stressant, totalement humain, qu'on vit avec eux et qui nous prend aux tripes. Découpé en trois actes, le documentaire suit le parcours de ces étudiantes, depuis les premières piqûres, épreuve technique qu'on traverse avec elles, jusqu'au bilan du dernier stage, qu'on écoute comme si notre avenir en dépendait. Un film vrai, humble, sans fioriture et puissamment humain qui met en lumière un métier trop souvent laissé dans l'ombre. W.N.