Trophée Roses des Sables : elles ont gravi la dune

Pour le 3ème jour dans le désert, c'était l'étape du feu : les dunes. Conduire sur du sable, passer des crêtes, déraper… Le Trophée Roses des Sables continue sur sa lancée.

Trophée Roses des Sables : elles ont gravi la dune
© Crédit photo : Jane Roussel

"Vous avez de la chance les filles, le sable est porteur" a annoncé Jean-Jacques Rey, le patron du Trophée Roses des Sables au briefing ce lundi matin. On s'est regardé, on s'est demandé : porteur ? Comme un mur porteur, genre ? Il a expliqué : "comme il a pas mal plu ces derniers temps, le sable est plus dur". Moins de chances (risques?) de s'embourber, donc. Les filles ont trouvé ça génial, les journalistes un peu moins. C'était pas méchant, mais les voitures qui patinent dans le sable ça fait de belles images, comprenez… 

Peu après le lever du soleil, les filles ont grimpé dans les bolides direction les pâtés de sable. De loin, on se dit que c'est tout doux, que c'est joli, qu'on adorerait y dormir une nuit. Mais quand on se rapproche on change d'avis. "C'est vachement haut, mais ça glisse, il fait chaud là-dedans, j'en ai plein mes pompes. J'en peux plus, j'y arrive pas." Finalement, le bitume c'était plus pratique. Les dunes, c'est cool pour le paysage mais ça effraie les coureuses. "On n'a pas le choix, il faut y aller. Mais j'ai peur" raconte une pilote du rallye sur la ligne de départ.

Dans le sable, c'est pas toi qui choisis la direction

"Tourne les roues, tourne les roues, tourne les roues !" hurlent en coeur deux membres de l'organisation à une coureuse. Ses roues virent à gauche toute, quand la voiture dérive sur la droite. Elle descend la piste, fait voler l'équivalent de la dune du Pilat sur l'assemblée qui la regarde, manque de percuter un 4x4 en panne. Ça se joue à deux centimètres, on entend des "oh" d'inquiétude. Le peeling sablé nous fait plisser les yeux, ça croque sous les dents. "Dans le sable, c'est pas toi qui choisis la direction !" blague un habitué des dunes. Après 4 essais, elles passeront le cap. Jusqu'à la prochaine, quoi...

Des nomades se baladent entre les pistes. On dirait qu'ils nous narguent, depuis leurs mobylettes des années 80 qui grimpent sur les dunes avec une souplesse déconcertante. "A chaque fois, ils sont là pour nous aider" témoigne une Rose, qui s'est visiblement trouvé souvent dans la galère. On se rend un service, et on entend "krane-chou". Ici aussi on parle verlan ("choukrane" : merci). On rigole. A demain sur les pistes.