Voies sur berges : bientôt royaume des piétons?
Deadline : printemps 2013. C'est la date à laquelle la Mairie de Paris devrait avoir fini de piétonniser définitivement la voie express Georges-Pompidou et du même coup fermé le robinet sous le nez de quelque 4000 véhicules par heure ! Les associations de défense des automobilistes hurlent au scandale...
La guerre est déclarée entre la Mairie de Paris, les associations de défense des automobilistes et de nombreux automobilistes qui empruntent les voies sur berge. 40 millions d'automobilistes et l'Automobile club des avocats s'opposent totalement à la décision de Bertrand Delanoë de rendre semi-piétonne une partie de la rive droite. Arguments : cette voie express dédiée entièrement aux véhicules depuis 1967 a justement été créée pour fluidifier le trafic dans Paris. De plus, en détournant 40 000 véhicules par jour, le risque est de générer bouchons et pollution sur les boulevards parallèles pas vraiment conçus pour recevoir autant d'automobilistes...
"Une atteinte à la liberté de circuler"
Pierre Chasseray, délégué général de l'Automobile Club des avocats, veut tout bonnement "bloquer" cette décision de la Mairie de Paris prise sans concertation aucune : "bloquer l'accès à la capitale est une véritable atteinte à la liberté de circuler et de travailler pour des dizaines de milliers de personnes, explique le défenseur des automobilistes. Surtout les banlieusards qui n'ont parfois pas d'autre choix d'utiliser leur voiture même dans Paris". Notre belle Capitale avait-elle encore besoin de bouchons, de perte de temps pour les automobilistes, mais aussi pour les livreurs, les entreprises, les entrepreneurs du bâtiment (qui vont répercuter cette perte de temps sur le prix des travaux), mais aussi, d'augmentation de la pollution à cause des bouchons ? car ce n'est un secret pour personne : une voiture arrêtée moteur en marche pollue plus qu'une voiture qui roule... sans parler de l'enfer pour les riverains à cause de la pollution de l'air et de la pollution sonore.
Quoi qu'il en soit, ce nouveau débat fait ressurgir d'importants dossiers comme celui consistant à installer un péage urbain, à l'instar de Londres, à l'entrée de notre admirable Capitale.