Michèle Alliot-Marie, rigueur et sentiments Souvenirs et ambitions

Secrets, fiertés et regrets d'une femme élégante et cultivée.

Avez-vous une manie ou un hobby dont vous ne parlez jamais ?
Michèle Alliot-Marie : Je n'ai pas la télévision, je ne suis pas très cinéma non plus, à l'inverse de Patrick Ollier qui est fasciné par l'image. Comme quoi on peut être différents et très bien s'entendre. Sinon, j'apprécie la compagnie... des plantes. Il m'arrive de ne rien avoir dans le réfrigérateur, mais je suis toujours entourée de fleurs.
Je suis une passionnée de décoration. Lors de réunions un peu longues ou rébarbatives, je dessine les projets de réaménagement de mes appartements. Je griffonne aussi des croquis de bijoux. J'aime beaucoup les pierres précieuses. Cela m'arrive de faire réaliser mes esquisses par un joaillier. J'offre alors ces bagues, ces broches à ma mère, à ma nièce...

Un goût pour les gemmes que vous partagez avec Christine Lagarde...
Michèle Alliot-Marie : Nous sommes très complices toutes les deux. On partage le même regard distancié sur la "chose publique". Et c'est vrai, j'avoue, lorsqu'on arrivait en Conseil des ministres, on regardait toujours ce que portait l'autre, on comparait nos colliers, nos bracelets, on avait l'œil...

Il y a d'autres personnalités du sérail avec lesquels vous vous entendez bien ?
Michèle Alliot-Marie : Globalement les femmes que je fréquente en politique ne sont pas "tordues", mais je n'ai spécialement d'affinités. J'ai assez peu d'amis intimes.


Quelle est aujourd'hui votre plus grande fierté ?
Michèle Alliot-Marie : Avoir fait de la politique sans me compromettre, avoir ouvert la voie aux femmes en accédant aux plus hauts postes de la République  et être à l'origine du Stade de France.

Un regret ?
Michèle Alliot-Marie : Peut-être celui de n'avoir pas été candidate à l'élection présidentielle de 2007. On a toujours envie d'incarner son pays et de faire bouger les choses... Finalement, et là je pense que c'est très féminin, j'ai cherché davantage l'action que le titre. Et aussi, je n'ai jamais fait de saut à la perche.

Il n'est jamais trop tard, se dit-on, après avoir rencontré cette grande femme, élégante et distinguée. Pas autoritaire, non, mais dynamique, volontaire et cultivée.

michèle alliot-marie, le 26 janvier 2012
Michèle Alliot-Marie, le 26 janvier 2012 © Cécile Debise

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