Michèle Alliot-Marie, rigueur et sentiments Le calme après la tempête

Après l'"affaire tunisienne", MAM évoque son état d'esprit...

Un an après votre démission du gouvernement, vous êtes à nouveau dans la lumière. La femme qui revient sur le devant de la scène politique est-elle la même ?

Michèle Alliot-Marie
: Non, par la force des choses. Il faut tirer les leçons des évènements, analyser les difficultés que l'on rencontre... et relativiser, car c'est le propre de la politique d'être bousculée. J'ai surmonté trois grosse polémiques. Mes adversaires ont remporté cette manche, je gagnerai la prochaine. J'ai moins résisté cette fois, car c'est à ma famille qu'on s'attaquait. Si mon père, de par son parcours, peut encaisser les coups, ma maman, Renée, a très mal vécu ce harcèlement. Je ferai toujours passer la santé et le bien-être de mes proches avant ma carrière.

michèle alliot-marie, le 26 janvier 2012
Michèle Alliot-Marie, le 26 janvier 2012 © Cécile Debise

Vous avez été blessée par les insinuations des médias ?
Michèle Alliot-Marie : J'ai été attristée... Mea culpa : je n'ai pas bien communiqué. Sollicitée en tant que ministre des Affaires étrangères, sans cesse en déplacements, j'étais à distance de Paris et de la controverse. Je n'ai pas pu réagir de façon adaptée. Cette épreuve me permet de me sentir plus expérimentée, plus aguerrie.


Vous avez retrouvé votre siège de député des Pyrénées-Atlantiques, était-ce aussi un retour aux sources nécessaire ?
Michèle Alliot-Marie : C'était un recul dont j'avais besoin et qui m'a rendue heureuse. Je suis 3 jours par semaine sur la côte basque et l'accueil des gens fait chaud au cœur.


Les Pyrénées-Atlantiques, c'est là que vous avez grandi ?
Michèle Alliot-Marie : Mon père dirigeait le contentieux de la Banque de France à Paris, mais dès que nous avions le temps nous retournions au Pays-Basque. J'ai suivi ma scolarité, passé mes diplômes dans la capitale, et cultivé amitiés et activités dans le Sud-Ouest.

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