Les Femmes de chambre, corps de métier au cœur de la précarité

Ils souhaitent la fin de la sous-traitance des métiers de l'hôtellerie. Une trentaine de manifestants se sont rassemblés le 3 juillet à Paris, non loin de Matignon, peu avant une réunion entre Marlène Schiappa, Secrétaire d'Etat à l'égalité hommes/femmes et des représentants d'agence de personnels. A l'initiative de cette manifestation, le syndidat des Hôtels de prestige et Economiques (CGT-HPE) qui encourage une grève des femmes de chambres afin de réclamer de meilleures condition de travail.
Claude Lévy, le fondateur du syndicat qui œuvre plusieurs années pour les conditions d'emploi des femmes de chambre était présent aux côtés des députés LFI Eric Coquerel et François Ruffin, venus aux noms des 168 femmes de ménage engagées par quatre sociétés de sous-traitance à l'Assemblée Nationale. 

Grève des femmes de chambre : "multiprécarité salariale et sociale"

Ils ont successivement pris la parole afin de revenir sur les conditions de travail des femmes employées dans l'hôtellerie. "C'est choquant que le cœur de métier de l'hôtellerie, qui est l'hébergement, le nettoyage des chambres, soit sous-traité (...) les femmes se font exploiter de manière honteuse, on les paye à la chambre et non à l'heure, avec des conditions de travail très, très pénibles", a déclaré Claude Levy. Ils ont également dénoncé les horaires décalés, les cadences infernales, la multiprécarité salariale et sociale, et les méthodes de "voyous" des entreprises de sous-traitance.
Du côté de l'Etat, Marlène Schiappa a annoncé avoir lancé un plan d'action au conseil supérieur de l'égalité professionnelle mis en place en septembre, "afin de "formuler des propositions concrètes pour améliorer les conditions de travail des femmes de chambre et des agents de propreté."