Les musulmans d'Indonésie persistent à pratiquer l'excision

Malgré les appels internationaux pour la bannir, l'Indonésie veut préserver ce qu'elle considère comme une tradition. L'excision pratiquée dans le pays est dite "symbolique et sans mutilation".

Les musulmans d'Indonésie persistent à pratiquer l'excision

Les musulmans d'Indonésie veulent continuer à faire perdurer leur tradition d'excision, qui selon eux garantit la pureté sexuelle de la femme et restent sourds aux appels de l'ONU visant à bannir l'excision.
L'excision telle que pratiquée en Indonésie consiste à piquer le capuchon clitoridien à l'aide d'une aiguille stérile, ce que l'Indonésie considère comme inoffensif et une pratique exempte de mutilation, contrairement aux actes visant à ôter tout ou partie du clitoris. Le pays parle d'acte symbolique, de "circoncision féminine" même...
Le responsable en charge du dossier au ministère de la Santé, Budi Sampurno, avance ainsi : "Il n'y a aucune ablation. On ne fait qu'érafler".
La plus haute autorité islamique d'Indonésie, qui s'est opposée à l'appel de l'ONU, avance une définition trop vaste de ce qu'est la mutilation génitale féminine.
Les militants quant à eux considèrent la pratique comme une atteinte au droit des filles et soulignent qu'il existe toujours des formes d'excision plus sévères en Indonésie, similaires à celles comme pratiquées en Afrique.
Le ministre de la Santé a quant à lui exprimé son souhait de voir cette pratique remplacée par "un geste symbolique consistant à passer un coton-tige sur les organes génitaux ".

"Les musulmans d'Indonésie veulent conserver l'excision"