Les femmes, premières victimes de la crise sanitaire dans le monde

Le choc économique causé par la crise sanitaire touche davantage les femmes, dans le monde. Surreprésentées dans le corps médical, mais également dans les secteurs sociaux, celles-ci sont davantage concernées par l'augmentation du taux de chômage.

Les femmes, premières victimes de la crise sanitaire dans le monde
© ROBIN UTRECHT/SIPA

La crise sanitaire liée au coronavirus n’épargne personne... et encore moins les femmes. Le séisme économique provoqué par le virus affecte davantage la gent féminine. Pendant le confinement, celles-ci étaient souvent assaillies par les tâches domestique du foyer et devaient s'occuper des enfants... Et cette charge mentale se fait ressentir sur leur carrière.
Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à occuper des emplois précaires. En outre, selon le Fond Monétaire International, la gent féminine est surreprésentée parmi les salariés des secteurs sociaux, tels que les services, la distribution, le tourisme et l'hôtellerie, dont l'activité économique a grandement souffert ces derniers mois.

Pour ces métiers, le télétravail est rarement possible. Pendant le confinement, les femmes ont donc été nombreuses à avoir dû arrêter de travailler. La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, met en garde les femmes, dans une tribune. Selon elle, la pandémie pourrait mettre à mal les progrès qui ont été réalisés dans le domaine de l'égalité salariale et de la parité.

Une précarité féminine inquiétante après le confinement

Selon les statistiques d'Eurostat, le taux de chômage chez les femmes à grimpé de 7,9%, en mai dans la zone Euro. Au mois d'avril, il était de 7,7% . Chez les hommes, il stagne à 7,0% . 

Selon les estimations du FMI, la neutralisation des inégalités de sexe dans la moitié des pays les plus pauvres du monde pourrait entraîner une hausse de 35% de leur PIB. 

Pour lutter contre ces inégalités de genre, le FMI recommande aux gouvernements de privilégier les politiques budgétaires sensibles au genre, comme l'investissement dans l'éducation des femmes, les subventions à la garde des enfants et les congés parentaux.