Trente minutes pour régler ses affaires personnelles au travail... pas une de plus

Nous vivons dans un monde connecté en permanence qui rend plus perméable la barrière entre vie privée et vie professionnelle. Difficile de nier cette réalité. Une étude réalisée par le cabinet de recrutement Robert Half a montré que les employeurs tolèrent que leurs salariés consacrent maximum trente minutes de leur temps de travail à leurs affaires personnelles.

Trente minutes pour régler ses affaires personnelles au travail... pas une de plus

Une amie qui nous annonce qu’elle s’est remise avec son ex, la baby-sitter qui annule au dernier moment, l’hôtel de nos rêves à réserver pour les prochaines vacances… Autant de distractions privées qui peuvent empiéter sur notre temps de travail. Alors, combien de temps pouvons-nous nous accorder au boulot pour gérer ces sollicitations personnelles ?  D’après un sondage réalisé au mois de décembre 2014 en France par le cabinet de recrutement Robert Half, 44% des employeurs acceptent que leurs salariés passent entre seize et trente minutes chaque jour à régler des affaires de leur vie personnelle. Ce qui, à l’échelle d’une année, correspond à soixante heures "perdues" pour l’entreprise.
Le sondage en question a été réalisé auprès d’une centaine de directeurs des systèmes d’information en entreprise (DSI) pour connaître leur seuil de tolérance. Certains le sont plus que d’autres. Parmi ces directeurs, 42% ne sont pas alarmés par la quinzaine de minutes perdues tous les jours. Mais 8%  ne concèdent qu’entre une et six minutes de distraction quotidienne : autant dire qu’il faudra choisir entre le coup de fil à la baby-sitter et celui à l’ostéopathe que vous vous êtes déjà promis d’appeler il y a trois semaines. Enfin, il y a les intransigeants qui ne tolèrent aucun moment pour la vie privée au travail : cela concerne 6% des employeurs.
Que l’on se rassure, ces petits moments d’égarement pourraient difficilement être un motif de remerciement comme l’explique l’avocate en droit du travail Bernardine Tyl-Gaillard à Madame Figaro : "Il n'y a pas de quota maximum ou minimum de temps consacré aux affaires personnelles au bureau. En théorie, on ne doit pas occuper son temps de travail à ses affaires personnelles. Mais licencier quelqu'un pour ce motif nécessite de prouver qu'il y a abus (…)". Ouf ! 

© iko