"Je suis pilote parmi les pilotes" "Il fallait que je vole"

'servir mon pays est pour moi une belle chose et c'est ça qui m'a un peu poussée
"Servir mon pays est pour moi une belle chose et c'est ça qui m'a un peu poussée à entrer dans l'Armée de l'Air. "

Comment devient-on leader de la Patrouille de France ?
Virginie Guyot :
A la Patrouille de France, on est tous des militaires, on est tous pilotes de chasse. Après avoir fait du mirage, du F1, de 2000, du Jaguar..., on arrive à la Patrouille de France pour trois ans en moyenne. Le recrutement se fait sur le principe de la cooptation. Chaque année, trois pilotes s'en vont et trois nouveaux arrivent. L'équipe en place choisit les pilotes qui vont intégrer l'année suivante. Donc j'ai été choisie comme mes deux autres collègues. C'est une reconnaissance par nos pairs, donc ça c'est très important. On reçoit tous la même formation. Je suis pilote parmi les pilotes.

D'où vous est venue cette vocation ?
V. G :
Quand j'avais douze ans, j'ai fait un baptême de l'air dans un petit avion de tourisme. Je n'avais jamais volé avant et j'ai trouvé ça super. J'ai donc voulu en faire ma carrière. Il fallait que je vole. La vocation de militaire m'est venue un peu plus tard, sachant que mon papa était officier dans l'Armée de Terre. J'ai reçu une éducation où mes parents m'ont toujours appris à respecter beaucoup les anciens, à reconnaitre leurs sacrifices pendant la guerre et d'où on tire nos libertés... Servir mon pays est pour moi une belle chose et c'est ça qui m'a un peu poussée à entrer dans l'Armée de l'Air.

"C'était vraiment quelque chose d'inaccessible"

Racontez-nous ce parcours...
V. G. :
Petite, mon père m'emmenait beaucoup dans les meetings aériens et j'ai toujours beaucoup admiré la Patrouille de France. Mais jamais je n'aurais imaginé que j'y serais parce que, pour moi, c'était vraiment quelque chose d'inaccessible. Quand je suis devenue pilote de chasse, je me suis dit : "Peut-être qu'un jour... " Et puis j'ai laissé tomber. Je suis arrivée en escadron de chasse. Petit à petit, j'ai franchi toutes les étapes, les trois qualifications pour être vraiment "full qualif" comme on dit chez nous. Quand j'ai été chef de Patrouille, je me suis dis : "Peut-être que je vais pouvoir me présenter". Et voilà. On n'a pas beaucoup d'opportunités de se présenter. Moi, je n'en avais qu'une dans ma carrière. Je l'ai tentée et ça a marché. Je n'y croyais pas.

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