Valentin Marcone : qui est (vraiment) "le tueur des Cévennes"?

En fuite, traqué, il vient de se rendre à la Police. Qui est donc le meurtrier présumé Valentin Marcone, suspecté d'avoir tué son patron et un employé dans les Cévennes ? Survivalisme, Famille, Armes... de nombreux éléments troublants s'ajoutent à l'affaire...

Valentin Marcone : qui est (vraiment) "le tueur des Cévennes"?
© Capture d'écran - Appel à Témoins

Accusé du double-meurtre survenu le 11 mai, dans les CévennesValentin Marcone est soupçonné d'avoir abattu son patron et l'un de ses collègues, dans une scierie de la commune des Plantiers, dans le Gard. Le fugitif s'est rendu ce vendredi soir à la Police... Mais qui est donc Valentin Marcone et que sait-on de lui à l'heure actuelle?
Cet homme de 29 ans est marié à Blandine et est papa d'une petite fille, Iroise. "Iroise est magnifique, elle a dormi dans mes bras pendant deux heures, elle a besoin de toi, de son papa, Blandine a besoin de toi, elle est forte, elle a besoin de toi", a déclaré son père Frédéric dans une note vocale qu'a transférée la gendarmerie. 

Un gilet pare-balles au travail

L'homme, adepte du tir sportif, était un habitant plutôt discret. "On l'a déjà vu car il travaillait à la mairie. (...) Mais il n'était pas plus sociable que ça: on ne le voyait pas, même quand il y avait des fêtes du village. Ce n'était pas quelqu'un qui fréquentait trop les autres apparemment", a raconté à France 3 Occitanie l'ex-propriétaire du bar des Plantiers. 

Valentin Marcone avait des différends avec son patron, ces derniers jours, au sujet des horaires de travail, qui ne lui convenaient pas. Ses proches ont remarqué que depuis une semaine, il "venait au travail avec un gilet pare-balles", selon le procureur de la République de Nîmes, Éric Maurel. 

Personnalité "paranoïaque"

Pourtant, il n'aurait pas spécialement montré un comportement dangereux ni proféré de menaces. Mais ce terrible jour du 11 mai, lorsque son patron lui a fait remarquer qu'il n'avait pas dit "bonjour", Valentin Marcone lui aurait soudainement tiré dessus, ainsi que sur un autre employé.

Dernièrement, il avait montré une "personnalité très particulière, très procédurière" voire "paranoïaque", a expliqué le procureur d'Alès, François Schneider.

Si son casier judiciaire était vierge, il "devait faire l'objet de poursuites devant le tribunal correctionnel pour des faits d'atteintes à l'intimité de la vie privée", a ajouté le procureur d'Alès, avant d'expliquer qu'il "avait enregistré une audition qui avait été faite par les gendarmes de la brigade locale".

Une appétence pour les armes

Autre fait impossible à ignorer, Valentin Marcone possédait bien les autorisations qui lui permettaient de détenir des armes"Le tireur est a priori équipé d'au moins deux armes. Il semblerait qu'il puisse y avoir une arme de poing, probablement celle utilisée lors du double assassinat, et une arme longue dont les caractéristiques laissent envisager une dangerosité toute particulière", a détaillé le procureur de Nîmes.

En outre, sur sa photo de profil Facebook, il est équipé d'une carabine. Quant à ses publications sur les réseaux sociaux, elles sont également suspectes. Il y faisait de nombreuses références à un jeu vidéo de guerre, et verbalisait sa haine pour la police et la justice.

Valentin Marcone, un "survivaliste" ?

"Il a toujours gardé cette appétence pour les armes. La tentation pourrait être de partir sur l'idée d'un survivaliste", a d'abord déclaré Eric Maurel, avant de préciser qu'à l'heure actuelle, aucun élément tangible ne permettait d'affirmer qu'il faisait partie du mouvement survivaliste.

Le retrouver ne sera pas une mince affaire. D'une part, la thèse du suicide n'est pas écartée. D'autre part, Valentin Marcone connaît bien le territoire et est un "chasseur" ainsi qu'un "homme apte à la survie en milieu hostile, qui a l'habitude de partir en montagne, de faire des randonnées en montagne".