Kim Jong-Un : le leader nord-coréen ne serait pas mort, mais en bord de mer

Alors que plusieurs médias annonçaient le décès du dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un se la coulerait douce. Des images satellites révèlent l'activité anormale de yachts dans le port d'une station balnéaire à l'Est de Pyongyang...

Kim Jong-Un : le leader nord-coréen ne serait pas mort, mais en bord de mer
© KCNA, USA TODAY via Imagn Conten/SIPA

[Mis à jour Jeudi 30 avril 27 2020 à 12h29] Disparu des radars depuis le début du mois d'avril, le dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong-Un est l'objet d'une fantastique chasse à l'homme déployée par les médias du monde entier. Alors que certains l'annoncent déjà mort, le site spécialisé NK Pro défend une autre hypothèse, grâce à des clichés pris par satellites : le leader nord-coréen serait en train de se détendre à l'est du pays.
Les images repris par le Washington Post montrent des formes comparables aux yachts présidentiels, autour des pontons et des villas de Wonsan, une ville où l'élite nord-coréenne a l'habitude de se réfugier pour passer du bon temps. Le dictateur serait-il en plein Spring Break, s'interroge Anna Fifield, la responsable du bureau pékinois du Washingon Post. Une hypothèse plus probable selon NK Pro, serait que Kim Jong Un se soit isolé avec sa garde rapproché pour se protéger du Covid-19, pourtant inexistant sur le territoire selon les données officielles de la Corée du Nord).

Cette théortie est appuyée par les observations du média 38 North. Le blog spécialisé sur la Corée du Nord dit avoir observé le train personnel de Kim Jong-Un, stationné depuis le 21 avril à Wonsan. "La présence du train ne prouve rien quant à la localisation du dirigeant nord-coréen ni ne dit rien quant à sa santé, mais cela accrédite l'idée qu'il serait tout simplement dans un endroit luxueux sur la côte est du pays", avaient précisé les journalistes du blog.

Kim Jong-Un introuvable : l'hypothèse de la mort ?

La course folle aux rumeurs est parti d'un constat bien simple du journal japonais Asahi Shimbun. Les journalistes avaient soulevé que Kim Jong-Un ne s'était pas montré le 15 avril, lors des célébrations dédiées à son grand-père Kim Il-Sung, le fondateur de la nation nord-coréenne. Kim Jong-Un n'a pas manqué l'événement une seule fois depuis son accession au pouvoir en 2011.

L'absence très remarquée du "rocketman" a laissé champ libre à toutes les hypothèses et spéculations.

A Hong-Kong, une chaîne d'information a affirmé de "source sûre" que l'homme de 36 ans était mort, ou dans "un état végétatif" selon un magazine japonais.

Une autre source de Beijing soutient que le leader serait mort sur la table de l'opération, à cause d'un chirurgien dont les mains tremblaient trop, relaie le New York Post. Les informations ont été reprises par le site américain TMZ et la chaîne américaine CNN, qui se sont appuyés sur les confidences d'un haut-fonctionnaire américain.

Mort de Kim Jong-Un : les chefs d'État américain et sud-coréen démentent

Jeudi 23 avril (avant de nous encourager à boire de l'Eau de Javel), le président américain Donald Trump a déclaré : "Je pense que ces informations sont erronées", lors de son point-presse quotidien.

Même son conciliant en Corée du Sud : "Notre gouvernement a suffisamment de capacités de collecte d'information pour dire avec confiance qu'il n'y a rien d'inhabituel à propos de l'état de santé de Kim Jong-Un", a détaillé Kim Yeon-Chul, le ministre sud-coréen de l'unification.
Malgré les déclarations officielles, certains journalistes restent sceptiques. Sur Twitter, le président du média américain Spectator et présentateur à la BBC Andew Neil a écrit : "La Corée du Sud annonce qu'il est vivant et en bonne santé, mais personne ne l'a vu".

Secrets bien gardés de Kim Jong-Un

Difficile de tirer la question au clair, la Corée du Nord étant l'un des territoires les plus opaques au monde. Peu d'informations sont également relayées sur la vie privée de Kim Jong-Un, dont l'image publique garantit la solidité de sa dictature. Malgré son sourire enfantin et sa bonhomie apparente, l'homme de 36 ans n'en demeure pas moins un dictateur parmi les plus secrets et les plus inflexibles de notre siècle. Que sait-on du despote de 36 ans ?

Fils de danseuse nippone

Notre despote est issu de la relation entre le "cher général" Kim Jong-il et sa troisième épouse, la danseuse étoile Ko-Young hee, née au Japon, terre ennemie des deux Corées. Ses origines expliqueraient pourquoi la propagande nord-coréenne l'a laissée dans l'ombre.

Bon camarade

On ne connaît pas l'année exacte de la naissance de Kim Jong-un (ni celle d'Amanda Lear ou d'Arielle Dombasle d'ailleurs). On sait en revanche qu'il a étudié lorsqu'il était adolescent à Berne, en Suisse, Il était drôle, collectionnait les sneakers Nike (surtout les Jordan) et était bon au basketball, à en croire ses anciens compères de classe, qui se sont confiés au Daily Beast.

Marié, 3 enfants

Le "leader suprême" s'est marié à Ri Sol-ju en 2012, mais ce n'est que le 15 avril 2018 qu'elle a reçu le titre officiel de première dame. Ensemble, ils auraient donné naissance à 3 enfants. Si Dennis Rodman a assuré au Guardian avoir tenu la petite Ju-ae, née en 2013, dans ses bras, on ne connaît ni le sexe ni les prénoms des deux autres, sinon qu'ils sont nés en 2010 et 2017, selon les services secrets sud-coréens.

Sa sœur, son tout

Le dictateur nord-coréen est très proche de sa petite sœur, Kim Yo-jong, "la femme la plus influente" du pays. Il ne prend pas une seule décision sans elle et elle le suit dans tous ses déplacements officiels. C'est elle qu'il a envoyée le représenter à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Pyeongchang. Elle est la première de la dynastie Kim a avoir foulé le sol sud-coréen.

Affections et pathologies sévères

Kim Jong-Un souffrirait de diabète, d'obésité et d'hypertension artérielle, à en croire l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Il raffolerait de sushis et de champagne Cristal, de steak de Kobe et de soupes de requins, selon l'ex-chef japonais de son père, Kenji Fujimoto, qui s'est confié au Daily Mail.

On ne choisit pas sa famille... on l'extermine

Kim Jong-Un a ordonné l'exécution de son oncle et mentor Jang Son Thaek pour trahison, de son demi-frère Kim Jong-nam et de son ex-petite amie Hyon Song-wol, une chanteuse populaire accusée d'avoir fait une "sextape".

Faute de grives, on mange des merles

Kim Jong-un n'était pas destiné à diriger la Corée du Nord, c'est son demi-frère Kim Jong-nam, plus âgé que lui, qui était promis... Ce dernier s'est malheureusement fait attraper à la frontière japonaise avec un passeport dominicain car il souhaitait visiter le parc Disneyland à Tokyo. De quoi le décrédibiliser. Kim Jong-chol, le grand frère de Kim Jong-un, était quant à lui "trop effeminé et effacé" pour son père.

Petit coin, mais importances des toilettes

 Le tyran nord-coréen voyagerait avec ses cabinets portatifs personnels dixit RT France. "Les excréments du leader contiennent des informations sur son état de santé, c'est pourquoi ils ne peuvent être abandonnés", affirmait un militaire (expert en WC) qui a fait défection à l'armée nord-coréenne au Washington Post, comme le relève encore RT France.

Fan de basket

Ce n'est pas vraiment un secret : le "leader suprême" est un fan inconditionnel de basketball et particulièrement de Michael Jordan. Une passion héritée de son père Kim Jong-il. Ceci explique aussi pourquoi l'ex-star de la NBA Dennis Rodman, "son ami qui l'aime", a été désigné pour apaiser les relations entre les USA et la Corée du Nord.

Cinéphile

Kim Jong-un serait friand de films d'action. Ses acteurs préférés ? Jackie Chan et Jean-Claude Van Damme (dont il connaîtrait toutes les répliques). Il serait aussi un grand passionné des dessins animés Disney.