Philippe Lavil : "Je ne laisse jamais le vague à l'âme m'envahir"

Philippe Lavil, c'est la générosité et la chaleur de la Martinique, plus de 40 ans de carrière et des tubes qui fleurent bon l'été comme "Kolé Séré", "Il tape sur des Bambous", "Elle préfère l'amour en Mer"... Le chanteur, invité du prime inédit "La Vie Secrète des Chansons: Sous le Soleil Exactement" nous dit tout sur ses enfants, sa jeunesse et le secret du bonheur...

Philippe Lavil : "Je ne laisse jamais le vague à l'âme m'envahir"
© François Lefebvre / FTV

Sur son île on est fou comme on est musicien... Philippe Lavil, 71 ans est l'une des stars invitées de l'émission La Vie Secrète des Chansons : Sous le Soleil Exactement, présentée par André Manoukian le 5 juillet à 21h sur France 3. Au programme : refrains caliente, douce nostalgie et souvenirs d'été, de jeux de plage et de sable chaud...  Une ambiance de vacances sur laquelle le chanteur antillais a bien voulu s'étaler pour Le Journal des Femmes...

Avez-vous un souvenir d'enfance lié aux mois d'été ?
Philippe Lavil : Ça se passait dans une petite maison qui se trouve à la Martinique, perdue sur une pointe sans rien autour. On était tout gamins, on dormait dans des lits à étages, réveillés à 5h du matin quoiqu'il arrive avec, au programme : de la pêche, des lancers de pierre… Une certaine insouciance de vie invraisemblable ! Il fallait respecter l'heure des repas mais, à part ça, on était entièrement libres. On a fait des conneries, on pêchait des crabes, on balançait des bouses de vaches séchées dans le vent qui nous revenait (rires) dessus... C'était le frisbee de l'époque !

Quel était votre rêve de jeunesse ? 
Philippe Lavil : Je vivais le moment présent. Ce n'est qu'à partir de 14-15 ans que je me suis tourné vers la musique parce que je venais d'apprendre la guitare. J'étais en pension et je me souviens d'un gars qu'on appelait "Trompette Boy", qui avait un masque. Je voulais faire comme lui, être le chanteur masqué ! 

"J'essaye de rire 15 à 30 minutes chaque jour !" 

Et votre fantasme d'adolescent ?
Philippe Lavil :
 Il y avait une jeune femme d'environ 16 ans qui venait chez nous jouer de la guitare et qui était ravissante. Elle était amie avec des membres de ma famille et passait les vacances avec nous. J'étais éperdument amoureux d'elle. C'est là que j'ai connu mes premiers émois très violents...

L'été du premier baiser ?
Philippe Lavil : 
Ce n'était pas l'été. Je devais avoir 16 ans. Il y avait trois filles dans notre petite bande du Midi et je les ai embrassées toutes les trois ! Il y en a une, très douée, qui m'a donné des cours ! (rires)... C'était mes amours, mais je n'ai pas été élégant. 

© François Lefebvre / FTV

Quelle musique écoutez-vous en cas de coup de blues ?
Philippe Lavil : 
J'ai de moins en moins de coups de blues et j'ai un remède formidable contre ça : rire 15 à 30 minutes par jour ! Donc tous les matins, on prend le café et on dit des conneries ! Sinon, quelques bêtises comme le sketch "Le jean" d'Henri Salvador. Mais je ne laisse jamais le vague à l'âme m'envahir. On a suffisamment de jolies choses à vivre dans la vie qui sont contre-balancées par des problèmes. Je veux que les choses soient belles. 

Quelle est la chose dont vous êtes le plus fier ?
Philippe Lavil :
Mes enfants (Sarah, Thomas et Lola, qu'il a eus avec Edith Lavil, ndlr) ! Je suis fier de leur mère et de ce que nous avons fait ensemble pendant 12 ans et de ce qu'on continue à faire de notre côté. Mes enfants sont un cadeau de la vie : nous les avons élevés ensemble pendant 5 ans et ensuite nous les avons accompagnés. Aujourd'hui, j'ai des rapports plus que fusionnels avec eux. 

"La confiance en l'autre, c'est ça l'indépendance"

Quelle qualité doit avoir la personne qui partage votre quotidien ? 
Philippe Lavil :
J'ai été marié une fois, je suis séparé depuis 21 ans et je respecte à fond l'indépendance de l'autre. Toutes mes relations étaient basées sur la confiance. Pour moi, c'est cela l'indépendance.
 

Qu'est-ce qui est mieux sous le soleil ? 
Philippe Lavil : 
Je ne sais pas... Le soleil est dangereux. Je ne supporte pas les gens qui se plaignent de la météo, il faut prendre les choses comme elles viennent !

Un parfum que vous associez à l'été ?
Philippe Lavil : A la campagne, c'est l'odeur de la terre, des fleurs. Nous avons quelques rosiers à la maison et passer devant est un bonheur surtout depuis que je ne fume plus et que j'ai retrouvé mon odorat !  Les effluves d'iode en Bretagne me rappellent mon enfance aux Antilles...

Où vous sentez-vous chez vous ? 
Philippe Lavil : 
Dans plein d'endroits ! Des maisons de copains... Je me sens aussi très bien dans notre maison familiale du Loir-et-Cher. A Paris, j'ai une garçonnière avec mes guitares accrochées au mur et le four dans le carton depuis 2 ans… Je vis au jour le jour. 

Amis, artistes vivants ou morts : qui invitez-vous pour votre apéro idéal ?
Philippe Lavil : 
Hitler juste pour lui mettre ma main dans sa gueule ! Quand j'entends parler de ce mec, j'ai les poils qui se hérissent ! Je pourrais faire l'intello et dire Marek Halter ou Victor Hugo, mais non, je veux me marrer !

La chanson du moment qui vous donne envie de danser ?
Philippe Lavil :
 Angèle ! J'ai écouté "Balance ton quoi" trois ou quatre fois d'affilée. Elle a beaucoup de talent, une voix merveilleuse. Louane aussi, j'aime beaucoup. Je réécoute également des gens de ma génération : Julien Clerc et Francis Cabrel. C'est du bonheur pur ! 

La Vie Secrète des Chansons : Sous Le Soleil Exactement, présentée par André Manoukian, le vendredi 5 juillet 2019 à 21h sur France 3.