Elsa fête ses 47 ans : "Je suis assez sauvage, j'ai besoin de m'isoler"

Elsa Lunghini fête ses 47 ans. Ado surdouée, elle s'est brûlée les ailes sous les feux des projecteurs. Artiste aux talents multiples, elle a développé esprit créatif et soif d'indépendance. Nous l'avions rencontrée dans les coulisses de l'émission "La Vie Secrète des Chansons". Souvenirs, révélations, confidences, Elsa nous a raconté les dessous de sa nouvelle vie...

Elsa fête ses 47 ans : "Je suis assez sauvage, j'ai besoin de m'isoler"
© France 3

Elsa Lunghini se fait connaitre en 1986 alors qu'elle n'a que 13 ans grâce au titre T'en vas pas, issu du film La Femme de ta Vie de Régis Wargnier. Le môme en baskets s'érige comme plus jeune artiste numéro 1 du Top 50.
Eté 88, son duo avec Glenn Medeiros "Un roman d'amitié" squatte la première place des charts durant six semaines d'affilées.... La jolie et mystérieuse brune devient l'idole d'une génération de lycéennes. Les midinettes se font des permanentes et se dessinent des taches de rousseur pour lui ressembler... 
Alors qu'elle célèbre ses 47 ans le 20 mai, Elsa Lunghini a toujours cette allure juvénile et ce charme dingue, elle a continué sa carrière en musique en alternant avec plusieurs rôles au cinéma et à la télévision. Nous l'avions rencontrée en juillet 2019, sous le soleil de Cassis...

Avez-vous un souvenir de vacances à partager avec nous ?
Elsa :
 J'ai passé toute mon enfance dans le Var, j'avais un ami qui avait un hôtel sur la plage, j'étais bien là-bas. 

Quel été votre rêve de jeunesse ? 
Elsa :
Je voulais être vétérinaire. Quand on m'a dit le nombre d'années d'études qu'il fallait faire, je me suis dit que ce n'était pas fait pour moi !

Quel tube de l'été vous a marquée ?
Elsa :
 Billie Jean. J'étais très amoureuse de Michael Jackson... Thriller est le premier album que j'ai acheté. 

Quel artiste écoutez-vous lorsque vous avez un coup de blues ?
Elsa :
J'adore un groupe qui s'appelle The Veils.

Quelle chanson honteuse fredonnez-vous sous la douche ?
Elsa :
 Il mio rifugio de Richard Cocciante... C'est la magnifique chanson du film Tandem, le seul titre de Variété que je peux chanter très très fort, ce qui fait beaucoup rire mon compagnon !

Savez-vous ce que le public aime chez vous ?
Elsa : 
C'est difficile de savoir précisément, je pense que c'est un ensemble. La nostalgie d'abord car je leur rappelle des souvenirs, une partie de leur adolescence. La douceur ensuite, le fait d'être assez simple, nature. Cette impression que je pourrais être une sœur, une copine, cette proximité peut rassurer.

Vous êtes une artiste plurielle, mais assez secrète. Avez-vous eu besoin de prendre vos distances avec le showbiz ? 
Elsa :
 J'ai quitté Paris il y a 3 ans... Je crois que ce sont des phases. J'ai débuté par le cinéma et quand j'ai commencé à chanter, le cinéma a pris moins de place par manque de temps. Je reviens à mes premières amours j'en suis très heureuse ! Dans la vie il y a un temps pour tout. Je rechanterai à ma façon, un jour... mais je n'attends pas un appel derrière mon téléphone.

"J'ai soif de tranquillité, de faire ce que je veux, qu'on ne m'impose rien et de pouvoir profiter"

Quels sont vos plaisirs simples quand vous n'êtes pas dans la lumière ?
Elsa : 
 Mes passions sont le voyage et la photo, je les assouvis grâce à un gros camion aménagé en studio d'enregistrement, chambre noire pour développer les pellicule de l'argentique, et mobile-home. Mon compagnon a le permis poids-lourd et conduit. On part dès que l'on peut dans des endroits où il n'y a personne. Se retrouver comme ça, au milieu de nulle part, c'est incroyable. Cette envie de liberté m'anime en vieillissant. J'ai soif de tranquillité, de faire ce que je veux, qu'on ne m'impose rien et de pouvoir profiter.

Ce souci de renouer avec la nature est-il aussi lié à une préoccupation écologique ?
Elsa :
Par essence, je suis assez sauvage et j'ai besoin de m'isoler. Mais j'ai aussi une conscience écologique : je fais très attention à ce que je fais tous les jours, je recycle, j'ai du compost, je fais pousser les légumes dans un petit potager que j'essaie d'entretenir. Je tente de faire ce que je peux pour préserver l'environnement. Mon bonheur, c'est de me lever le matin et de boire mon café dehors en regardant les cerfs et les biches passer en bas du terrain...

Vous qui êtes dans la contemplation, l'image, comprenez-vous ceux qui partagent leur intimité sur les réseaux sociaux ?
Elsa :
Je trouve cela effrayant de s'étaler et de vivre par procuration. Cela ne m'intéresse pas du tout de voir une photo d'un repas légendée " voyez ce que j'ai mangé ". Cela m'est complètement étranger, c'est un comportement égotique et vide de sens...

N'avez-vous pas besoin du regard des autres ? 
Elsa : 
On a toujours besoin du regard des autres ! C'est le principe de la création artistique, la raison de mon travail lorsque j'expose, mais il doit être assorti de sincérité, d'authenticité.

Quel a été le plus beau regard qu'on a posé sur vous ?
Elsa :
Mon père a été la première personne à qui j'ai eu envie de plaire, J'ai fait ce métier pour avoir son regard sur moi et le rendre fier. Aujourd'hui, ce qui m'importe, c'est la façon de me perçoivent mon fils et mon amoureux. C'est mon homme qui m'a offert mon premier appareil photo. J'avais envie de me lancer depuis très longtemps, mais je n'osais pas. 

Quel est votre parfum de glace préféré ?
Elsa :
Caramel beurre salé, sans hésiter ! (rires)

Diriez-vous que vous êtes météo sensible ?
Elsa : 
Je peux aimer un jour de pluie, un jour de vent, un jour de froid...

Un jour de neige ?
Elsa : (Elle rit). Une mécanique de l'esprit se met en place et s'ajuste pour ne pas déprimer. J'essaie de m'adapter !

Quelle qualité doit avoir la personne qui partage votre quotidien ?
Elsa : 
La bienveillance et l'optimisme. J'ai tendance à être plutôt pessimiste, mon mari est lui au contraire très positif... donc ça fait une balance formidable !