Géraldine Nakache : "Si on me dit que je suis en or, j'aime bien l'idée" "Si j'avais une recette, je referais un film dans la minute"
La sortie du film, son succès... C'est une année très riche. Quel est votre sentiment ?
Géraldine Nakache : Ce sont des banalités, mais quand on écrit un film, on ne s'attend tellement pas à l'échec ou au succès. On espère juste que ça marche et que les gens aient envie de le voir. Mais là, ce triomphe, c'est très bizarre. Tous les jours, notre distributeur nous envoyait les chiffres. Au départ, on ne comprenait pas. On est néophyte. On débarque. Et puis, un jour, il y a eu l'information décisive : "Ça y est on a dépassé le million". C'est ultra symbolique. Tout d'un coup, on s'est dit : "Ah d'accord, il y a vraiment des gens qui ont décidé de se déplacer au cinéma et de payer leur place pour aller voir 'Tout ce qui brille'".
Quel est le secret de ce succès ?
G. N : Si j'avais une recette, je referais un film dans la minute. Malheureusement, je n'en ai pas. Dans la rue, on reçoit des commentaires de jeunes filles et de parents qui nous disent : "On y est allé plusieurs fois. On se reconnaît dans tel rôle.". Je me dis que c'est peut-être parce que les gens ont pu se reconnaître. On a essayé de décrire des gens qu'on connaissait, qui existaient : peut-être que ça a suffit. Je ne l'explique vraiment pas, c'est aussi pour cela que c'est magique. Ce n'est pas des maths. Il n'y a pas vraiment de recettes.
"Cannes, c'était 'Tout ce qui brille.'"
Vous étiez présente à Cannes. C'est une reconnaissance ?
G. N : C'était "Tout ce qui brille" ! Finir l'histoire à Cannes en montant les marches avec l'équipe du film, c'était LE cadeau. Les quatre ans qu'on a mis à faire le film, le travail, les embûches : c'est ça le cinéma. Cannes, c'est 1 %. Mais ce pourcentage-là, ces paillettes-là, ces marches-là, c'est un symbole incroyable ! J'ai fait des études de cinéma. J'ai donc regardé les cérémonies de Cannes depuis que je suis petite. Je pense à mes parents qui me voient à la télé... On ne peut pas bouder ce plaisir-là, c'est impossible. On vous habille, on vous maquille, on vient vous dire qu'il n'y a pas d'enjeux mais que c'est juste pour fêter le succès du film : c'est formidable.