Coline Berry Rojtman à son père Richard Berry : "Je l'aime"

"Il y a un moment donné où il n'y a plus d'autre solution", a lâché Coline Berry Rojtman, au micro d'Europe1. La fille de Richard Berry affirme avoir tout tenté pour obtenir des aveux de son père, mais rien n'y a fait. C'est seulement après un nombre incalculable de tentatives de règlements de compte "dans le privé" qu'elle a décidé de faire appel à l'appareil judiciaire.
"C'est le continuum d'une souffrance qui ne fait que s'additionner au fil des années. (…) Je me suis vraiment sentie ne pas avoir le choix que de faire ça", a-t-elle ajouté. Coline Berry Rojtman a donc porté plainte contre son père pour viols, agressions sexuelles et corruption de mineur, ce qui a donné lieu à l'ouverture d'une enquête. 

"C'est toujours mon père et je l'aime"

"Si j'en suis là, c'est que je n'attendais plus rien de lui. J'ai compris qu'il n'était pas capable de répondre à ma demande de reconnaissance des faits (…) J'espère, par ce biais d'une enquête, d'une autorité, arriver à un moment à une forme de paix", a asséné la fille de Catherine Hiegel et Richard Berry, âgée de 45 ans, qui éprouve, lorsqu'elle pense à son géniteur, "un paradoxe d'amour et de souffrance".

Son père, quant à lui, continue de nier les faits ardemment.

Et la quadragénaire de préciser à la station de radio : "C'est toujours mon père et je l'aime. Ce n'est pas parce qu'on fait des choses monstrueuses qu'on est un monstre". 

Coline Berry Rojtman, "prête à pardonner"

Malgré toutes les souffrances, Coline Berry Rojtman se dit prête à tourner la page si elle parvient à obtenir une reconnaissance des faits de la part de son père. "D'ailleurs il m'a demandé pardon. Là, il nie les faits en bloc, mais ça n'est pas la réalité. Il a du mal à assumer", a-t-elle expliqué, toujours auprès d'Europe 1. 

"Je lui ai toujours dit que j'étais prête à lui pardonner", a-t-elle conclu en direct.

Quant à son avocate, Karine Shebabo, également présente au micro d'Europe 1, elle a assuré que les éléments dont elles disposaient étaient sérieux: "On a un dossier, on a 8 heures d'auditions devant la brigade des mineurs. On a plus qu'une simple parole".