En surpoids, obèse : quelles conséquences sur la fertilité ? Les conséquences sont plus marquées avec un IMC supérieur à 30

Lorsque l'indice de masse corporelle (IMC) est situé entre 18,5 et 24,9, on parle de poids normal. En revanche, entre 25 et 29,9, les personnes sont en surpoids et au-dessus de 30, elles sont obèses. Les chiffres de l'IMC en France dans la population en âge de procréer, indiquent justement que les Français et les Françaises sont de plus en plus gros. Selon une étude de 2009, 38,5 % des hommes et 26 % des femmes sont en surpoids. Concernant l'obésité, 15,1 % des femmes en souffrent (étude Obépi 2009), pour 13,9 % des hommes.

Le problème, c'est que le surpoids et l'obésité ont des conséquences directes sur la fertilité :

"Le surpoids et l'obésité entraînent des diminutions de la fertilité chez les femmes mais aussi chez les hommes. Les conséquences du poids sur la fertilité sont plus marquées pour un IMC > à 30. Mais il ne faut pas oublier non plus que l'âge est important et responsable de la baisse naturelle et inexorable de la fertilité", précise le Dr Héloïse Gronier, gynécologue. 

Résultat : de nombreux couples ont des difficultés à avoir un enfant, parce que l'un des deux membres du couple est en surpoids, voire les deux.

Le syndrome des ovaires polykystiques 

Certaines femmes en surpoids avec des difficultés de conception peuvent être atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Cette pathologie, la première cause d'infertilité en France, entraîne une ovulation de moins bonne qualité, voire pas d'ovulation du tout. Les troubles hormonaux liés à cette pathologie ne sont pas liés à l'IMC.

 "Par contre, on sait désormais que la prise de poids est un facteur aggravant de la maladie et augmente les symptômes. La seule perte de poids de 5 à 10 % de la masse corporelle peut permettre un retour de l'ovulation, sans autre traitement", explique la gynécologue.