Le 30 avril, c'est la journée de la non violence éducative

La non violence éducative, une notion dont on entend beaucoup parler depuis quelques temps. Mais concrètement, de quoi s'agit-il ? Cette voie éducative est-elle vraiment à prendre au sérieux ? Est-elle facile à mettre en oeuvre au quotidien ? Une journée pour en parler a lieu chaque année depuis 12 ans, le 30 avril.

Non violence éducative, de quoi s'agit-il ?

Si vous tapez les termes "définition non violence éducative" sur un moteur de recherche, vous serez peut-être surpris. Sur votre écran apparaîtront beaucoup d'exemples de violences éducatives à ne pas faire. La non violence dans le secteur de l'éducation serait-elle si difficile à définir ?
Souvent proche des chemins de la parentalité bienveillante ou positive, la non violence éducative n'est pas laxiste ni sans limites comme on l'entend parfois. Il s'agit davantage d'aider chaque enfant à grandir et à devenir un homme ou une femme autonome, responsable, conscient, actif et solidaire... En bref, un adulte heureux. Pour cela, les parents accompagnent l'enfant en posant le cadre et en montrant une voie positive pour résoudre les conflits (sans fessée, ni cri, ni punition).

N'est-ce pas seulement une idée à la mode ?

S'il est vrai qu'on entend beaucoup parler de cette voie éducative depuis quelques temps, elle n'est pas une simple idée à la mode. Elle s'apparente davantage à une évolution sociétale. La famille a beaucoup changé, le monde a beaucoup évolué. On a aujourd'hui des connaissances sur le cerveau de l'enfant qui nous permettent d'affirmer que, certes, on peut faire preuve d'autoritarisme pour éduquer un enfant, mais que l'enfant obéira sans que cela ne l'aide à construire sa personnalité. Une autorité bienveillante, tenant compte des besoins et des émotions de chacun, saura au contraire l'aider à devenir un homme ou une femme debout.

Au quotidien, est-ce vraiment applicable ?

Les parents choisissant cette voie ne sont pas des parents parfaits. Il font de leur mieux, se documentent, font preuve d'imagination, suivent des ateliers d'accompagnement parental et utilisent des objets éducatifs ludiques leur permettant de faire respecter le cadre à leurs enfants dans la joie et la bonne humeur. 
Inutile pour autant de se mettre la pression. Soyons honnêtes, il arrive aussi aux parents non violents d'être fatigués, énervés, agacés et d'avoir des attitudes beaucoup moins bienveillantes et empathiques qu'ils ne le voudraient. Dans ce cas, être en mesure d'en rediscuter avec l'enfant, de lui partager cette faiblesse passagère, de lui décrire son ressenti à ce moment là, constitue également un acte éducatif fort. 

La journée du 30 avril

Pour la douzième année consécutive, le 30 avril sera la journée de la non violence éducative. L'occasion pour nous tous, parents imparfaits, de faire le point et de se poser des questions : 
- Quelle est l'éducation que je souhaite donner à mon enfant ?
- Quel adulte je souhaite qu'il/elle devienne ?
- Quelle valeur est-ce que je veux lui transmettre ?
- Dans quelle atmosphère est-ce que je veux qu'il/elle grandisse ?

Parents en recherche, bonne journée de la non violence éducative à tous !