Après le Covid, les naissances augmentent de nouveau

Selon l'Insee, les naissances ont recommencé à augmenter depuis le mois de mars, neuf mois après le premier déconfinement et suite à une forte baisse en décembre et janvier. Cette augmentation est plus marquée dans certaines régions comme la Corse, le Centre Val de Loire et la Bretagne.

Après le Covid, les naissances augmentent de nouveau
© Olga Yastremska-123RF

[Mise à jour du 28 mai à 8h20]. Le moral des Français repart à la hausse... Tout comme les naissances ! Selon des statistiques de l'INSEE publiées ce jeudi 27 mai, les naissances ont recommencé à augmenter depuis mars 2021, soit neuf mois après le premier déconfinement. Sur l'ensemble du territoire, 2 010 bébés sont nés en moyenne chaque jour lors du mois d'avril, contre 1 920 en avril 2020 ce qui représente une hausse de 4 %. Cette hausse de la natalité est plus ou moins marquée selon les régions. Ainsi les régions en haut du classement sont la Corse avec +18,5% de naissances par rapport à avril 2020, le Centre Val de Loire avec +12,2%, la Bretagne avec +9,7%, l'Occitanie avec +8,5%, la Bourgogne-Franche-Comté et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur avec + 6%. En revanche, la hausse est beaucoup moins importante en Île-de-France (+3,7%), dans le Grand Est (+4,1%), les Hauts-de-France (+ 0,6%) et les Pays-de-la-Loire (+ 1,3%).

Cette augmentation intervient après une forte baisse en début d'année. Comme le révélait un rapport de l'Insee le 25 février dernier, 53 900 bébés ont vu le jour en janvier 2021, contre 62 200 naissances en janvier 2019. Idem en décembre 2020 où 58 400 bébés avaient vu le jour soit 4 577 de moins qu'au même mois l'année précédente. Une chute de la natalité inédite depuis 1975. Résultat, le nombre de naissances en 2020 (735 000) n'avait jamais été aussi bas que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La crise sanitaire du Covid en cause ?

L'explication probable selon l'Institut d'analyses statistiques : la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. En effet, ces bébés ont, pour la plupart été conçus durant le premier confinement débuté au milieu du mois de mars 2020. Une situation inédite et inquiétante qui aurait conduit de nombreux couples à s'abstenir ou à reporter leur désir de devenir parents. "Le contexte de crise sanitaire et de forte incertitude a pu décourager les couples de procréer" ou "les inciter à reporter de plusieurs mois leurs projets de parentalité", constatait l'Insee. Autre facteur ayant sans doute influé selon les auteurs de l'étude : le fait que les centres de PMA (procréation médicalement assistée) aient fermé durant le premier confinement. Toutefois, ils précisaient que le recours à une IVG (interruption volontaire de grossesse) avait aussi "pu être plus compliqué"

Natalité en baisse depuis 6 ans

Cette baisse de la natalité constatée en janvier 2021 est "sans commune mesure avec les baisses qui ont pu être observées dans le passé". En effet, "il faut remonter à 1975, la fin du baby-boom, pour observer un phénomène de telle ampleur", précisait encore le communiqué. Et la baisse déjà prononcée en décembre 2019 venait confirmer leurs conclusions, à savoir qu'il y a "peu de doutes sur le rôle important joué par le contexte de la pandémie sur cette évolution". Toutefois, les auteurs pondéraient en précisant que le taux de natalité en France subissait une baisse constante depuis les six dernières années.