Pour 15% des étudiants et lycéens, il est facile de guérir du Sida

Les idées reçues entraînent les jeunes à adopter des comportements à risque en matière de sexualité. Une enquête de la Smerep menée à l'occasion du Sidaction montre que les étudiants et lycéens n'utilisent pas toujours de préservatifs.

Pour 15% des étudiants et lycéens, il est facile de guérir du Sida
© Antonio Guillem

Grâce aux traitements actuels, près de 15 % des étudiants et lycéens estiment qu'il est aujourd'hui facile de guérir du Sida, selon une enquête santé menée par la sécurité sociale étudiante SMEREP* à l'occasion du Sidaction qui se déroulera les 1er, 2 et 3 avril prochains. Mais cette idée reçue pousse la majorité d'entre eux à adopter des comportements à risque lorsqu'il sont en couple. 

Les jeunes ne se protègent pas toujours. En effet, seuls 57% des étudiants français utilisent "toujours" un préservatif lors de leurs rapports intimes. Ils sont, par contre, 14% à ne jamais l'utiliser. La raison de cet "oubli" ? 12 % des étudiants et 15 % des lycéens déclarent tout simplement qu'ils n'en possédaient pas sur eux au moment du rapport. En Ile-de-France, 20 % des étudiants pensaient même ne pas avoir à en mettre, estimant que leur partenaire n'avait pas d'IST, ni le SIDA. 

Peu de dépistage effectué après un changement de partenaire. 3 étudiants sur 4 et 81 % des lycéens, qui changent de partenaire, ne se font pas systématiquement dépister contre le VIH ou les IST. De fait, pour trois-quart des étudiants et plus de la moitié des lycéens, changer de partenaire ne représente pas un risque suffisant.

Au vu de ces résultats inquiétants, la SMEREP rappelle que des brochures de prévention sont disponibles sur le site. "La désinformation concernant le SIDA et sa guérison, ainsi que l'insouciance de leur comportement sont alarmantes", a déclaré Pierre Faivre, Administrateur, Chargé de prévention à la SMEREP.

*Etude OpinionWay pour la SMEREP réalisée du 9 avril au 7 mai 2015 auprès de 500 étudiants de France et de 654 d'Ile-de-France, et du 23 avril au 21 mai 2015, auprès de 407 lycéens de France et de 427 d'Ile-de-France.