Présidentielle 2012 : parole aux jeunes Quentin, 18 ans, étudiant, Nancy
Depuis quand t'intéresses-tu à la politique ?
J'ai commencé à m'intéresser à la politique grâce aux émissions de télé comme Les Guignols ou le Petit Journal. J'aimais cette façon amusante de parler politique. Ensuite, j'ai été curieux et j'ai commencé à lire des articles de fond sur le sujet. En fait, je m'y intéresse depuis 2 ans.
A la fin de la première, j'avais vraiment envie de m'engager dans un parti sans savoir vraiment lequel. Il y a un peu plus d'un an, j'ai décidé d'être acteur et non plus spectateur. Je me suis engagé dans le parti de Dominique de Villepin, République Solidaire. Je ne savais pas quelle orientation me tentait mais les valeurs du Gaullisme et de la droite sociale m'ont plu. C'est surtout la dynamique de création d'un parti qui était très intéressante.
Avais-tu un rôle en particulier ?
Je me suis investi dans la communication du parti. Je faisais la newsletter et j'ai également fait des vidéos. Cela m'a permis de rencontré plein de jeunes de tous les bords, verts, socialistes, droites... Mais les problèmes internes m'ont déplu et j'ai donc quitté le parti.
Aujourd'hui, as-tu une idée plus précise sur tes opinions politiques ?Je les connais en tout cas plus qu'avant ! Après ma déception avec République Solidaire, je n'avais pas envie de me réengager tout de suite, j'avais besoin de faire le deuil de cet échec en quelque sorte !
Et maintenant ?
Dans mon école de Sciences Po, j'ai rencontré des jeunes de droites mais aussi du Mouvement des Jeunes Socialistes. Mon choix pour la gauche s'est fait par rapport au programme de la présidentielle. Il me correspond mieux. Je m'engage pour aider un parti, un candidat qui me semble compétent.
Es-tu actif depuis le début de la campagne ?
Je suis allé au meeting de François Hollande à Nancy le 5 mars dernier. Je fais également quelques actions au sein du MJS. Je n'y suis pas officiellement donc je n'en ai pas fait beaucoup mais par exemple la semaine dernière, j'ai participé à une opération : on a fait le tour de la ville en caravane pour distribuer des roses et des tracts !
Il y a très peu de jeunes de 15, 16 ou 17 ans. Lorsque j'étais au parti de Dominique de Villepin, la plupart des jeunes avaient entre 20 et 25 ans. Je n'avais que 16 ans, j'étais l'un des rares. Même au MJS, il y a très peu de lycéens.
Que penses-tu de la conscience politique
des jeunes ?
Je trouve cela très important. Comme tous les jeunes votent à partir de 18 ans, s'ils ne s'y connaissent pas un minimum, c'est très grave. Ils vont voter mais savent à peine de quoi il s'agit.
Et selon toi, comment les politiques considèrent la jeunesse ?
Les hommes politiques ne prennent pas les jeunes de moins de 18 ans au sérieux. Souvent, ils s'en fichent. Comme les jeunes ne s'intéressent pas à la politique, les politiques ne s'intéressent pas à eux ou l'inverse. Finalement, c'est un cercle vicieux.
Je n'ai pas d'ambition particulière, la politique m'intéresse simplement. Je ne pense pas à une carrière. Je fais des rencontres très chouettes, différentes que dans le cadre de mes études ou de mon groupe d'amis. Cela me permet aussi d'affiner mon opinion.