Diane von Fürstenberg, la reine de la robe portefeuille

Impossible de parler de mode outre-Atlantique sans évoquer celle qui a inventé la "wrap dress". Retour sur la carrière de l'une des créatrices les plus célèbres du monde.

Diane von Fürstenberg, la reine de la robe portefeuille
© Perez Jose/INSTARImages/ABACA

Diane Simone Michelle Halfin voit le jour le 31 décembre 1946, à Bruxelles. Elle grandit dans une famille juive, éduquée par un père d'origine russe, et une mère grecque. À 13 ans, elle s'envole vers la Suisse pour rejoindre un internat. C'est là qu'elle rencontre Edward Egon von Fürstenberg, un homme fortuné qu'elle épouse en 1969. Le mariage ne dure pas mais le nom de famille, lui, reste. Ce qui ne manquera pas de lui ouvrir les portes d'une industrie qui lui faisait de l'œil depuis des années.

diane-von-furstenberg-1990
Diane von Fürstenberg en 1990 © Everett Collection/ABACA

Un début de carrière prometteur

Diane von Fürstenberg intègre d'abord l'agence de production d'Albert Koski, à Paris, puis part s'installer en Italie pour apprendre à tisser le jersey. Elle se perfectionne également en impression sur textile. Elle débarque à New York en 1969 et quelque 30 000 dollars suffiront pour qu'elle lance sa marque un an plus tard avec une mini ligne de vêtements. C'est dans la capitale américaine de la mode qu'elle dévoile sa très célèbre "Wrap dress", une robe portefeuille fluide vendue à près d'un million d'exemplaires un an après sa mise sur le marché. Véritable phénomène mode, elle se déclinera avec les années en de nombreuses couleurs, imprimés, longueurs et matières. Cette création vaudra d'ailleurs à la designer de faire la couverture du magazine Newsweek à tout juste 30 ans, puis la une du Wall Street Journal.

Dans les années 70, elle fréquente l'un des hotspots les plus mythique de la Grosse Pomme : le Studio 54. Elle y affirme son style, déclarant : "Mes vêtements sont parfaits pour une lune de miel. Ils sont légers et sexy, colorés, jolis et pas chers". C'est dans la célèbre boîte de nuit new-yorkaise qu'elle rencontre notamment Andy Warhol. L'artiste fera, en 1974, un portrait d'elle en rouge et marron, puis en bleu et blanc neuf ans plus tard. Les années qui suivent, Diane von Fürstenberg continue d'asseoir son style et sa marque éponyme se fait connaître dans le monde entier. En 2001, elle épouse l'homme d'affaires Barry Diller; en 2010, elle promet de reverser pas moins de 50% de sa fortune à des associations caritatives. La même année, elle soutien la création féminine en décernant les DVF Awards à quatre femmes, reconnues pour leurs engagements, leur courage et leur contribution au sein de la société.

Une créatrice engagée et appréciée

Toujours co-présidente de la société qui porte son nom, Diane von Fürstenberg propose du prêt-à-porter féminin de luxe, ainsi que des accessoires. Plusieurs boutiques ont ouvert aux quatre coins de la planète, notamment à Paris. Sa success story, on l'a notamment retrouvée dans les pages de Forbes, qui la désigne en 2014 68ème femme la plus puissante du monde. Diane von Fürstenberg a aussi été récompensée à de multiples reprises comme en 2005 lorsqu'elle a reçu une récompense du CFDA (Council of Fashion Designers of America) pour l'ensemble de sa carrière. Pas étonnant, donc, que les célébrités du monde entier s'arrachent ses pièces classiques et intemporelles. Parmi ses adeptes, on retrouve notamment l'ex-première dame Michelle Obama, la duchesse de Cambridge Kate Middleton, la chanteuse Madonna ou encore les actrices Jessica Alba et Blake Lively. En 2020, Christine Lagarde lui remet la légion d'honneur. Ces dernières années, elle a aussi collaboré plusieurs fois avec H&M home pour des lignes exclusives d'objets de décoration et de vaisselle. Inspirante et inspirée, elle a fait l'objet de plusieurs bibliographies, dont l'une signé par André Leon Talley, ancien éditeur du Vogue US décédé en janvier 2022.

Autour du même sujet