Olivier Jahan, réalisateur de CLAIRE ANDRIEUX : "Je fonctionne au coup de foudre"

"Claire Andrieux" nous fait découvrir le personnage drôle et attachant d'une agente immobilière qui dissimule un terrible secret. Un long-métrage à découvrir sur Arte le 9 octobre à 20h55 et sur Arte.TV du 2 octobre au 7 novembre. Entretien avec Olivier Jahan, réalisateur du téléfilm porté par Jeanne Rosa, Thomas VDB et Emma De Caunes...

Olivier Jahan, réalisateur de CLAIRE ANDRIEUX : "Je fonctionne au coup de foudre"
© Fred Stucin

C'est une toile émouvante et juste que nous dépeint le réalisateur Olivier Jahan dans son nouveau téléfilm, Claire Andrieux, diffusé sur Arte, le 9 octobre, à 20h55 et sur Arte.TV du 2 octobre au 7 novembre. Le long-métrage, emmené par Jeanne Rosa, Thomas VDB, Emma De Caunes et Yannick Renier, nous fait découvrir le personnage à la fois touchant et intrigant de Claire Andrieux. Derrière son apparence solaire et un brin empotée, elle dissimule de terribles blessures. Entretien avec le réalisateur Olivier Jahan, qui avait déjà triomphé avec son film Les Châteaux de Sable, en 2015. 

Parlez-nous de la genèse de ce film…
Olivier Jahan :
J'ai fais un film, sorti en 2015 au cinéma, Les Châteaux de Sable, dans lequel il y avait deux personnages centraux, et celui de Claire Andrieux, qui était un peu dans l'ombre. Quand j'ai montré mon film lors des avant-premières, tout le monde me parlait justement de ce personnage alors qu'il était en retrait ! En quête d'un sujet, je me suis donc dit que maintenant que nous avions exploré les thèmes du deuil et du couple, il serait judicieux de raconter une autre histoire autour de Claire Andrieux. 

Et vous avez choisi de lui faire porter un lourd secret.
Olivier Jahan :
Avec Diastème, nous aimions beaucoup le personnage que nous avions esquissé dans Les Châteaux de Sable. On appréciait son côté candide, un peu gaffeuse et brute de pomme. En même temps, on sentait qu'elle cachait quelque chose, mais nous n'avions pas eu le temps de le développer. Toute l'idée était d'écrire un film autour de son mystère. Il ne fallait pas non plus que l'on soit perdu en tant que téléspectateur et que l'on ait besoin de voir le film précédent pour s'y retrouver. 

Qu'est-ce qui vous a séduit chez Jeanne Rosa et qui a fait que vous avez vu en elle votre Claire Andrieux ? 
Olivier Jahan :
Jeanne fait partie de notre petite bande d'amis. Avec Diastème, Emma de Caunes, elle est "de la famille". On aime travailler ensemble. Pour moi, Jeanne est une grande comédienne que les gens ne connaissent pas bien pour l'instant. J'espère que ce film aidera à la faire connaître ! C'est pour elle que j'ai écrit ce film, je n'aurais jamais pensé à engager une autre actrice. C'est inexplicable, mais tout était clair dans mon esprit... On a répété, et une fois que le personnage avait ses fringues, son look… Paf ! C'était Claire Andrieux qui revenait à la vie (rires) !

Vous travaillez beaucoup avec votre noyau d'acteurs, "en famille"...
Olivier Jahan :
Effectivement j'avais déjà bossé avec chacun des acteurs. Mais j'adore rencontrer des comédiens et me dire que c'est eux immédiatement ! J'ai peut-être un pif pour ça (rires). Je fonctionne au coup de foudre. Cela a été le cas pour beaucoup, dont Yannick Renier, Thomas VDB… Pour ce dernier, j'ai fait le pari de le faire jouer un personnage plutôt dramatique, alors qu'il est souvent étiqueté "humoriste". Je ne regrette pas, il est incroyable de justesse.

Vous faites aussi le choix de faire intervenir le personnage de Bruno (joué par Thomas VDB) en tant que narrateur…
Olivier Jahan :
J'avais déjà fait le choix d'une narratrice, en l'occurrence, pour mon film précédent. Mais on ne savait pas bien qui elle était avant la fin du film. Pour Claire Andrieux, j'ai voulu être "plus direct". Il fallait quelqu'un pour enrichir ce que l'on voyait, amener de l'ambiguïté assez rapidement. C'est grâce à cette voix-off que l'on se rend compte que Claire Andrieux cache quelque chose, elle nous pousse à nous interroger, nous intrigue. Si nous n'étions pas passés par ce mode de fonctionnement, on aurait dû certainement creuser davantage. 

Prévoyez-vous une "suite" à ce dyptique ? 
Olivier Jahan :
Oui, il y a un projet qui commence à frémir autour du dernier volet de cette histoire bretonne ! Pour l'instant, nous en sommes au stade de la réflexion, mais je ne vous en dis pas plus, c'est une surprise (rires).

Ne manquez pas Claire Andrieux, réalisé par Olivier Jahan sur Arte, le 9 octobre, à 20h55. Et sur Arte.TV du 2 octobre au 7 novembre.