Alba Gaïa Bellugi, rebelle d'UNE ÎLE : "C'est difficile de grandir"

Dans "Une Île", la nouvelle série Arte diffusée dès le 9 janvier, Alba Gaïa Bellugi campe le personnage spontané de Sabine, qui va accompagner la jeune sirène Chloé dans sa quête d'identité. L'actrice de 24 ans nous raconte l'envers du décor, ses envies, ses ambitions.

Alba Gaïa Bellugi, rebelle d'UNE ÎLE : "C'est difficile de grandir"
© Noée Abita et Alba Gaïa Bellugi dans "Une Île" - Angela Rossi

À 24 ans, Alba Gaïa Bellugi commence son petit bout de chemin dans la comédie avec succès et passion. L'actrice, que l'on avait pu remarquer dans Intouchables d'Eric Toledano et Olivier Nakache en 2011, campe brillamment le personnage à la fois extraverti et vulnérable de Sabine, dans la nouvelle série captivante d'Arte, Une Île, diffusée dès le 9 janvier à 20h55 (et déjà disponible sur arte.tv)
La comédienne donne ainsi la réplique à Noée Abita, mais aussi Laetitia Casta, qui campent toutes deux de dangereuses sirènes. Une chose est sûre : la pétillante sœur de Galatea Bellugi (qui a été nommée aux César dans la catégorie Meilleur espoir féminin pour son rôle dans L'Apparition de Xavier Giannoli en 2019) n'a pas fini de nous surprendre ! Entretien.

Alba Gaïa Bellugi dans "Une Île" © Angela Rossi

Journal des Femmes : Qu'est-ce qui vous a séduite dans le scénario ?
Alba Gaïa Bellugi :
Lorsque j'ai rencontré Julien Trousselier, le réalisateur, dans les bureaux de Boulogne, nous avons beaucoup parlé du personnage et de la relation entre Chloé (interprétée par Noée Abita, ndlr) et Sabine, mon rôle. J'aimais le côté Thelma et Louise des liens qui les unissaient. On m'a rapidement dit que nous avions un côté assez commun avec Noée Abita, notamment notre couleur de cheveux brune. Du coup, on m'a demandée de me teindre en blonde et de changer de style. 

En quoi cette série est-elle différente de tout ce que vous aviez fait avant ?
Alba Gaïa Bellugi :
Je n'avais jamais touché au genre fantastique auparavant. J'aimais aussi l'idée de tourner sur une île, j'aimais le personnage de Sabine, qui est très solaire. Je n'avais pas l'habitude d'incarner quelqu'un d'aussi charismatique. Il s'agit de femmes confrontées à un monde hyper violent, mais qui restent fortes. Ce sont elles qui commandent. Le message est inspirant, car ce n'est pas cliché. 

Il s'agit de femmes confrontées à un monde hyper violent, mais elles restent fortes !"

Y-a-t-il eu des difficultés particulières sur ce tournage ?
Alba Gaïa Bellugi :
Globalement, c'était très agréable, car on tournait en Corse. Mais on tournait aussi de nuit, au mois de novembre, il fait un peu plus froid et cela devient plus compliqué. D'ailleurs, il y a eu une espèce de mini-ouragan et je sais que c'était un peu l'enfer pour certains acteurs qui devaient tourner de nuit (rires). Surtout, le tournage était un véritable marathon puisqu'il fallait, en un ou deux mois, avoir tout bouclé. Nous devions tenir le rythme jusqu'au bout. C'était un challenge qui était intéressant. Au niveau de l'émotion, j'appréhendais un peu la scène de fin, je n'arrivais pas vraiment à m'imaginer la faire compte tenu de son intensité. Surtout qu'à cause du rythme effréné d'un tournage de télévision, nous n'avions pas de réelles répétitions.

Qu'est-ce qui vous rapproche de votre personnage ?
Alba Gaïa Bellugi :
J'aime beaucoup sa force de vie, son indépendance dans les choix qu'elle fait, elle s'émancipe de sa famille. Nous sommes assez différentes malgré tout, mais j'ai beaucoup d'admiration pour ce personnage. Elle a du mal à trouver sa place et je pense que c'est quelque chose dans lequel nous pouvons tous nous reconnaître. C'est difficile de quitter l'adolescence et grandir. Je suis beaucoup moins excentrique qu'elle, mais elle a cette volonté constante de combattre l'injustice et c'est quelque chose dans lequel je me reconnais. Je dis souvent qu'il faut se bouger et que l'on ne peut pas laisser les choses nous dépasser. 

Noée Abita et Alba Gaïa Bellugi dans "Une Île" © Angela Rossi

On s'en rend compte lorsque l'on sait que vous avez commencé votre carrière au cinéma très tôt…
Alba Gaïa Bellugi :
Il faut être déterminé, c'est un conseil que je donne souvent, mais malgré tout, je n'arrive pas à l'appliquer à ma vie. J'aimerais être quelqu'un de très déterminé, mais je ne pense pas que cela soit le cas.

Était-ce compliqué de débuter dans ce milieu à l'adolescence ?
Alba Gaïa Bellugi :
Pas forcément, car j'étais une enfant. Pour moi, c'était une parenthèse dans ma vie, comme un jeu. J'allais à l'école, je n'en parlais pas trop, je ne le prenais pas au sérieux. C'est plus récemment que j'ai compris que c'était ce que je voulais faire de ma vie. À aucun moment je ne me suis retrouvée au pied du mur. J'ai été quand même très bien entourée par mes proches, ma famille, les gens avec qui je travaillais. J'ai eu beaucoup de chance.

La suite de votre carrière, vous l'imaginez comment ?
Alba Gaïa Bellugi :
J'aime pouvoir toucher à tout, j'apprécie les défis. Cette série en faisait partie. J'aimerais continuer à être surprise par des rôles qui ne me ressemblent pas… 

Ne manquez pas Une Île, avec Laetitia Casta, Noée Abita et Alba Gaïa Bellugi, de Julien Trousselier, sur Arte dès le 9 janvier à 20h55 et en replay jusqu'au 7 février sur arte.tv.