Pourquoi les chroniqueurs de Télématin claquent-ils la porte ?

Et de onze ! "Télématin", le programme-phare de France 2, semble prendre l'eau et les chroniqueurs de l'émission quittent le navire les uns après les autres. Quelles sont les raisons de ces départs en série?

Pourquoi les chroniqueurs de Télématin claquent-ils la porte ?
© LODI Franck/SIPA

Ils sont onze chroniqueurs a avoir quitté leur poste, au sein de la rédaction de Télématin, en quelques mois seulement. Ce lundi, c'est Brigitte Fanny-Cohen, spécialiste santé, qui a rendu son tablier après 27 ans de loyaux services.
Bien avant elle, ce ne sont pas moins de dix journalistes qui ont stoppé net l'aventure avec France 2 : Isabelle Chalençon, la soeur de Pierre-Jean Chalençon, qui expliquait avoir fait un burn-out et avoir été victime de harcèlement moral, mais également Henry-Jean Servat, Grégoire Tournon, Sarah Doraghi, Anissa Arfaoui, Marie Mamgioglu, Béatrice Benoit-Gonin, Marie-Dominique Perrin et Anne-Christine Horent. Sans oublier Jean-Philippe Viaud, qui révélait le 10 septembre dernier son intention de porter plainte contre France Télévisions après 630 CDD signés en 31 ans d'antenne !

Pourquoi les chroniqueurs quittent-ils Télématin
Selon Femme Actuelle, cette vague de départ s'expliquerait par les nouvelles conditions de contrat de la chaîne. En effet, France 2 souhaite faire signer des CDI à ses employés en CDD, mais ces derniers devront faire une croix sur leur ancienneté et donc s'attendre à une baisse drastique de leur salaire, d'après les informations de Télé Loisirs.

Ce 1er octobre, Isabelle Chalencon témoignait sur CNews : "En 2015, j'ai attaqué France Télévisions pour demander d'avoir un CDI au bout de vingt ans de CDD. J'ai obtenu un CDI mais avec 40 % de moins que mon salaire. J'ai été obligée d'accepter ce CDI sinon c'était abandon de poste". 

Capital rappelle que deux illustrateurs de presse de France 3 d'une ancienneté de 18 et 25 ans ont eu gain de cause. En février dernier. la Cour d'appel de Paris a condamné France Télévisions pour licenciement abusif : les deux salariés ont perçu 500 000 euros chacun de la part du groupe.