Cali : "L'enjeu de ma vie c'est d'arriver à concilier ma carrière et ma vie de famille" "Cet album, c'est le Polaroïd de ma vie"
Que représente Vernet-les-Bains pour vous ?
Cali : Tout. C'est le village dans lequel j'ai grandi, celui qui m'a construit. Il m'a tout donné. Toutes mes premières fois ont eu lieu là-bas, j'y ai rencontré mes amis, mes frères. Aujourd'hui c'est devenu un refuge. J'aime y aller quand le tourbillon devient trop rapide. J'y vais pour remettre mes pendules à l'heure.
Quel est le souvenir d'enfance qui vous a le plus marqué là-bas ?
Cali : C'est assez triste... Je me souviens quand j'ai perdu ma maman à 6 ans et que j'ai vu le cortège passer devant les volets de ma maison de village. Mais je me souviens aussi remonter une rue en tenant la main à une fille, tremblant de tout mon corps parce qu'on savait tous les deux qu'on allait faire l'amour pour la première fois.
Consacrer un album à ce village, c'était un moyen de revendiquer vos racines ?
Cali : Pas forcément, puisque j'ai titré l'album bien après l'avoir écrit. Je me suis rendu compte a posteriori que toutes les histoires que j'évoquais étaient liées à Vernet-les-Bains. Finalement, je pense que je devais quelque chose à ce lieu. Lui dédier cet album, c'est un peu effacer l'ardoise que j'ai envers lui.
Pouvez-vous décrire ce nouvel opus en quelques mots ?
Cali : Douceur, nostalgie et cette expression que j'aime beaucoup : "balade à l'amnésie". Il n'est pas question de tristesse pour autant, plutôt de mélancolie. J'y parle d'amour aussi. Comme toujours, c'est un moyen de dire à tout le monde que j'ai besoin d'amour (sourire).
Y a-t-il un message que vous avez voulu faire passer ?
Cali : Pas vraiment. Cet album, c'est le Polaroïd de ma vie à un instant précis. J'ai ouvert les bras et ces chansons sont arrivées. Je me suis rappelé d'histoires que j'ai voulu oublier à une certaine période. J'avais besoin de les poser, de les murmurer et surtout de ne pas les crier.