JANIS, la rage d'aimer : l'autre JPLIN

Elle enflammait la scène, galvanisait par sa voix rauque et puissante, s’exhibait en guise de défouloir. Rockeuse culte, icône féministe et artiste mélancolique, Janis Joplin puisait dans la musique, la drogue et le succès, la force de lutter contre la souffrance qui la rongeait. Découvrez en salles un hommage vibrant à cette étoile filante ravagée par ses excès.

JANIS, la rage d'aimer : l'autre JPLIN
© Happiness Distribution

Son blues et une overdose d'héroïne l'ont arrachée à la gloire le 4 octobre 1970. Reine de la soul psychédélique, Janis Joplin appartient au triste "club" des stars disparues à 27 ans comme Amy Winehouse, Kurt Cobain, Jim Morrison, Jimi Hendrix et Brian Jones. "Sa carrière a été éclipsée par sa mort prématurée, alors qu'elle a eu un véritable impact sur la musique, sur les femmes et sur les mentalités", explique Amy Berg, réalisatrice du documentaire JANIS au cinéma ce 6 janvier.
Riche en images d'archives, en témoignages de proches, y compris ceux du frère et de la sœur de la diva, JANIS retrace le parcours fulgurant de la chanteuse volcanique. Rejetée pour sa marginalité, Janis quitte son puritain Texas natal pour l'eldorado San Francisco au début des sixties et impose peu à peu son timbre puissant, éraillé, empreint de virilité. La gamine au physique ingrat se libère à la guitare. La célébrité à portée de micro, elle entre dans la lumière, devient idole hippie.

Janis Joplin

Film émouvant, JANIS dévoile les douleurs intimes, il s'immisce dans les failles d'une âme fragile, blessée par son passé et les sarcasmes et nous apprend à connaître, derrière l'ambitieuse, la femme amoureuse, mais bercée d'illusions. "Janis s'est servi de toute la souffrance de son enfance pour devenir l'artiste qu'elle a été, quand elle chantait on ressentait réellement l'angoisse qui était la sienne", raconte la cinéaste. 

Moquée pour ses traits disgracieux et son style hommasse, cette séductrice forte et vulnérable à la fois était tiraillée entre l'envie de collectionner les conquêtes et le besoin d'être aimée, inconditionnellement. C'est souvent seule, dans sa chambre d'hôtel que "Pearl" noyait son chagrin dans l'alcool et les shoots. Une détresse qu'elle sublimait en exubérance, en déployant une énergie folle en concert. Des performances ponctuées d'un rire fracassant, comme son talent. Un destin consumé en seulement trois années.
Malgré son tempérament de feu, Janis n'aura jamais vaincu ses démons, mais elle est entrée dans la légende.

Janis, documentaire d'Amy J. Berg (Happiness Distribution). En salles le mercredi 6 janvier.

Janis Joplin © Happiness Distribution

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