Berce du Caucase : la reconnaître, danger et s'en débarrasser

Dans la liste des espèces invasives jugées préoccupantes par l'Union européenne, je demande la berce du Caucase. Invasive et toxique, cette plante présente aussi un important risque de brûlure. Comment la reconnaître ? Quelles sont les précautions à prendre ? Explications.

Berce du Caucase : la reconnaître, danger et s'en débarrasser
© 123RF/Roman Demkiv

Pour la petite histoire, la berce du Caucase est une plante appartenant à la famille de la carotte (Ombellifères), elle peut atteindre jusqu'à quatre mètres de haut. Introduite en France à la fin du XIXe siècle en tant qu'espèce ornementale, cette dernière s'est tellement plu qu'elle a fini par coloniser certains milieux, aux dépens de la flore locale existante. Prenez garde à la berce du Caucase.

Comment différencier berce du Caucase et berce commune ? Photos

La berce du Caucase ne doit pas être confondue avec la berce commune ou laineuse. Mais comment les différencier ? Voici quelques points à vérifier :

  • la taille : sachez tout d'abord que la berce du Caucase peut atteindre 4 mètres de hauteur et sera généralement plus grande que la version commune qui ne dépasse pas plus de 2 mètres.
  • la tige : celle de la berce du Caucase présente des poils violacés à noir urticants alors que la berce commune a une tige recouverte de poils blancs souples.
  • la fleur : les ombelles de la berce du Caucase seront plus larges, à partir de 25 cm contre 15 cm pour la berce commune. Les rayons sont également plus nombreux.
  • les feuilles : les feuilles de la berce du Cause sont plus découpées et pointues que celles de la berce commune.
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La berce du Caucase © 123RF/Jens Stolt

Quels sont les dangers de la berce du Caucase ?

La sève de la berce du Caucase est toxique ! Elle peut provoquer des brûlures de la peau chez l'homme (phytophotodermatite), conduisant à de vilaines cloques puis à des cicatrices de longue durée. La plante est également dangereuse pour les animaux. Les chiens, par exemple, peuvent eux aussi présenter des brûlures après un contact avec la sève de la plante.

Comment limiter, voire endiguer la prolifération de la berce du Caucase ? 

Si les cas de brûlures causées par le contact avec la sève de la berce du Caucase restent rares en France, ils préoccupent tout de même les autorités publiques. Recensée sur les berges de rivières, des prairies et des lisières forestières, cette plante présente aussi un enjeu élevé pour la flore. Afin de contrer ces risques, l'Anses recommande :

  • La mise en place d'un système national de surveillance de la berce du Caucase, afin qu'une mise à jour régulière de son expansion et du zonage de risque soit réalisée, 
  • Que les méthodes de lutte disponibles soient utilisées pour éradiquer les populations jugées prioritaires (exposition de populations humaines, zone favorable et faiblement envahie), 
  • Que, dans les cas où l'éradication ne serait pas envisageable, le contrôle de la berce du Caucase ait pour objectif de contenir ou d'affaiblir les populations en épuisant la banque de graines du sol tout en empêchant la fructification des plantes.

Si vous souhaitez vous débarrasser de la berce du Caucase dans votre jardin, il va d'abord falloir vous équiper de gants, de lunettes de protection et de vêtements imperméables pour limiter les risques de brûlures. Il faudra ensuite déraciner la plante.

Où trouver la berce du Caucase en France ?

Aujourd'hui, son invasion sur le sol Français pose problème. Pour la flore d'une part et pour la santé humaine d'autre part. Saisie par le ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère de la Transition écologique et solidaire, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (l'Anses) a eu la lourde tâche d'étudier la berce du Caucase. Le but ? Établir une synthèse de connaissances quant à cette plante afin de connaître les risques qui en découlent et mieux les gérer. Déjà présente dans un large quart Nord-Est de la France et dans les Alpes, la berce du Caucase a atteint le Var et les Bouches-du-Rhône, une région où les conditions climatiques sont particulièrement propices à son expansion.

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