Ce qui m'a séduite chez lui... et m'agace aujourd'hui

C’est bien connu (et c’est normal) : ce qui nous fait craquer chez un homme finit bien souvent par nous énerver. Cinq filles racontent, avec le sourire, ce petit truc qu'elles ont aimé... et qui les irrite désormais.

Ce qui m'a séduite chez lui... et m'agace aujourd'hui
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Son côté carré
Ce qui m'a tout de suite séduite chez Patrice, c'est son côté carré, sérieux, organisé. Son appartement est rangé, le plein d'essence toujours fait, son alimentation équilibrée, son réveil programmé… C'était rassurant, une vie si saine. Après deux ans d'histoire, même si je trouve le caractère de Patrice toujours aussi sécurisant et qu'il est agréable d'être en couple avec quelqu'un d'aussi fiable, il arrive que ses petites organisations me rendent dingue ! Non, on ne va pas au restaurant parce qu'on est presque à découvert, non on place l'armoire comme ça pour qu'elle soit "facile d'accès", non on se lève tôt, il y a des soldes chez Darty et oui on part maintenant pour être en avance (d'une heure ?)… Il est carré, je suis ronde et fantaisiste. Bien sûr, on se complète, j'ai besoin de sa rigueur, quand lui a besoin que je le secoue un peu et rende le quotidien plus fun (non, on ne sort pas, il y a des restes dans le frigo... Merde, quoi !)
Nathalie, 30 ans

Sa grande gueule
Henri est du genre à dire "merde". Il monte frapper chez les voisins si la musique est trop forte, il s'excite en voiture et n'a pas peur de faire un doigt (hop), il négocie les prix en brocante pendant trente minutes s'il le faut… Au premier abord, j'ai adoré. Je me suis sentie en sécurité à ses côtés et dans le confort le plus total, puisqu'il s'occupe de tout et obtient toujours ce qu'il veut. Après trois ans de relation - bientôt - son aise me fatigue, j'en ai même honte. Franchement, on s'en fout de réclamer 10% sur la note pendant huit minutes parce qu'on a été servi en retard. Et quand un type dit "non" pour un meuble sur le Bon Coin, on n'est pas obligé de le harceler trois jours pour qu'il change d'avis. Au début, je trouvais ça courageux, maintenant je trouve qu'il use juste de plaisir d'emmerder son monde inutilement. Alors je tempère Henri, je lui dis que non, ça ne vaut pas le coup de s'énerver, ni même de parler ou d'insister. Le prix à payer, c'est qu'il se plaint ensuite du comportement d'untel ou untel pendant quinze minutes. Puis fini.
Camille, 32 ans

Son calme
Je suis une pile électrique. D'ailleurs, quand j'ai rencontré Olivier, très calme et presque mou, je me suis dit : pas pour moi. Mes copines et ma famille insistaient en disant que j'avais besoin de ça, d'un mec qui sait se poser, s'arrêter, se détendre. Et c'est vrai, j'ai très vite apprécié sa façon de me canaliser. J'ai appris avec lui à regarder un programme con à la télé, même à trainer au lit le matin. Sauf qu'il y a des limites à faire des "pauses". Aujourd'hui on vit ensemble et je dois le secouer si je veux qu'on profite un peu de notre journée, sinon on ne sort pas avant quinze heures. Il aime "glander", j'aime sortir. Je suis d'accord pour un entre-deux et c'est bien ce qu'on essaie de faire. Mais comme je perds souvent, je prends l'air sans lui et que je me moque gentiment de tout ce qu'il loupe.  
Anaïs, 31 ans

Son mystère
François ne dit trop rien, c'est un grand pudique. Et moi qui ne voulais pas d'un mec qui déverse ses sentiments à toute allure, j'étais ravie de notre rencontre. Il avait un côté mystérieux qui me plaisait et j'aimais qu'il n'en fasse jamais trop, ne ressente pas le besoin de s'exposer. Mais après un an d'histoire, quand il continue de s'isoler lorsque ses parents lui passent un coup de fil ou qu'il me dit seulement : "Oui je suis content d'être témoin au mariage de Mathieu" sans développer, sans sauter de joie, sans s'exciter, je suis surprise. Aujourd'hui, j'aimerais qu'il parle, encore et encore et se confie davantage. Mais je m'y fais parce que j'ai aussi appris à lire en lui. Je n'ai jamais entendu "je t'aime", mais je le devine, le vois, à travers ses gestes et ses intentions. Et au mariage de Mathieu, il avait les yeux très brillants. Alors tant pis s'il fait l'économie des mots.
Soizic, 29 ans

Son indépendance
Je ne voyais Gérald qu'une fois par semaine lors des sept premiers mois de notre histoire. C'est lui qui a donné le "la" à notre relation, imposé le rythme. Mais ça m'allait très bien, on prenait notre temps, il avait ses potes, son boulot, je continuais de mener ma petite vie sans m'engouffrer trop vite dans une relation et pour une fois, c'était bien de ne pas aller trop vite. Nos étapes se faisaient, lentement. Première soirée chez lui, chez moi, premier ciné, première fois avec nos potes... J'aimais penser aux nombreux pas qu'on allait faire, à toutes les découvertes qu'on gardait dans un coin pour mieux les savourer. Sauf qu'aujourd'hui, on n'avance pas ! Je vois bien qu'il essaie de tout équilibrer, les amis, le travail, la famille et moi-même. Mais il ne m'intègre pas davantage dans son quotidien alors que la solution serait peut-être que je me joigne à ses potes, sa famille… on passerait plus de temps ensemble. C'est tellement logique et je lui répète.
Roxanne, 27 ans

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