Heureux et fidèle, c'est possible ! Faute avouée, à moitié pardonnée ?
Vous avez fauté. Vous êtes rongée de culpabilité. Et vous avez peur d'être découverte, en sachant qu'à ce moment-là, la crise sera inévitable. Et s'il fallait mieux tout révéler avant, en faisant votre mea culpa, plutôt que d'être prise la "main dans le sac", si on peut dire ?
A vrai dire, tout dépend vraiment des circonstances et des conséquences que cette aventure peut potentiellement avoir sur votre relation. "S'il s'agit d'une aventure d'une nuit, lors d'un déplacement, après une soirée un peu arrosée, il vaut sans doute mieux ne pas en parler", estime Caroline Kruse. En effet, cette histoire n'aura a priori pas de conséquences à long terme sur votre couple. Si vous en parliez, ce serait essentiellement pour soulager votre culpabilité (tout en faisant souffrir l'autre), que vous pouvez probablement gérer autrement. Mais il s'agit là d'une décision évidemment très personnelle.
Aveu inconscient
Dans le cas d'une histoire plus suivie, les choses sont bien différentees. L'aveu a souvent lieu de façon inconsciente, via un ordinateur qui reste ouvert sur une conversation qui laisse peu de place à l'imagination, des SMS qu'on a oublié d'effacer... "Comme s'il était devenu trop lourd de cacher ce secret. Le problème, c'est que le conjoint, lui, se sent doublement trompé, parce qu'on l'a trahi avec quelqu'un d'autre mais aussi parce qu'on l'a dupé, qu'on lui a menti pendant des mois, voire des années."Dans ce genre de circonstances, mieux vaut tout avouer, estime la thérapeute, "si l'on ne veut pas perdre la personne avec qui l'on vit et si on est vraiment décidé à rompre avec l'autre. Avouer mais surtout consulter, se faire aider à deux pour comprendre ce qui est arrivé". L'occasion de comprendre ce qui s'est passé sans rejeter toute la faute sur l'un ou l'autre et, peut-être, de redéfinir ensemble votre conception de la fidélité.