Je suis jalouse, mais je me soigne ... A la jalousie pathologique

Plus grave mais aussi, heureusement, plus rare : la jalousie pathologique. Elle est profondément ancrée dans la personnalité de sa victime et peut totalement miner sa vie mais aussi celle de ses proches. "C'est une sorte de psychose qui s'autoalimente en permanence dans le déni, c'est-à-dire dans une déconnexion d'avec la réalité, explique Caroline Kruse.  L'amoureux de la jalouse serait-il séquestré, enfermé à double tour, que l'autre trouverait quand même matière à alimenter cet espèce de délire dans lequel il se trouve, lui-même, piégé."

Ce délire qui s'apparente à de la paranoïa n'a donc pas de rapport avec la réalité des faits. Il semble d'ailleurs que ce type de jaloux cherche à obtenir confirmation de ses soupçons plutôt qu'à connaître la vérité. Serait-il déçu s'il obtenait la preuve irréfutable qu'il a tout inventé ?

Thérapie individuelle

Caroline Kruse garde le souvenir pénible de la consultation d'un couple dont la jeune femme était pathologiquement jalouse. "Les séances ne servaient à cette jeune femme que de tremplin pour réalimenter sa fureur jalouse. (...) Elle faisait penser à un bébé hurlant, que rien ne pouvait rassurer, consoler. Et surtout pas son compagnon qui, impuissant, courbait la tête et n'essayait même pas de lui mettre des limites. (...) Dès lors, seul un travail personnel pouvait l'aider et c'est ce vers quoi il a été nécessaire de l'orienter. Mais très progressivement et avec beaucoup de précautions, pour qu'elle ne se sente pas abandonnée et pour qu'elle ne s'accroche pas non plus à une nouvelle chimère jalouse, dans laquelle son compagnon et moi aurions fait alliance pour nous débarrasser d'elle."

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