Mon mec est éjaculateur précoce : comment l'aider ?

L’éjaculation précoce est un sujet tabou. Pourtant, un homme sur cinq serait concerné au cours de sa vie, quel que soit son âge. Elle peut devenir problématique et entraîner un véritable sentiment de honte, voire de détresse. Quel rôle peut jouer la partenaire ? Que faire ? Huit points.

Mon mec est éjaculateur précoce : comment l'aider ?
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Comment soutenir son partenaire s'il souffre d'éjaculation précoce ? Voici 8 précieux conseils.

Je lui rappelle que ce n'est pas une maladie

L'éjaculation précoce n'est pas une maladie, c'est un comportement. Elle se définit via trois critères : le temps trop court – l'homme ne voulait pas éjaculer aussi vite –, un manque de contrôle et la souffrance qui s'ensuit. Tout homme peut parvenir à maîtriser son éjaculation. Je le lui dis : il peut en sortir, il va en sortir.

Je lui rappelle qu'il n'est pas seul

Un homme sur cinq serait touché au cours de sa vie. C'est un trouble très courant. Savoir que l'on n'est pas seul est rassurant, cela permet de sortir de son isolement et d'oser en parler, car des solutions existent. Je ne suis pas obligée de lui brandir des chiffres sous le nez (que je me renseigne peut l'effrayer), mais je peux toujours lui expliquer que "ça se sait" (en évitant également de préciser que Pierre, Simon, Jean, Rémi, Yann et Sébastien, mes ex, connaissaient ça aussi).

Je l'encourage à parler

Deux tiers des hommes concernés ne consultent pas, par sentiment de honte, et pensent que cela va s'arranger tout seul. Or, ils en souffrent et perdent confiance en eux. Des traitements sont disponibles, qu'ils soient médicamenteux ou thérapeutiques. Les deux se complètent. Prendre un médicament qui triple le temps du rapport sexuel aide l'homme à se sentir mieux et à sortir petit à petit d'un cercle vicieux. En parallèle, discuter avec un professionnel est vivement conseillé.

Je ne lui mets pas la pression

Si 90 % des hommes éjaculateurs précoces sont frustrés, 73 % des partenaires se sentent frustrés. Oui, vous avez le droit de l'être, mais rien de pire que de mettre la pression à son homme en lui faisant part de sa déception. Exiger la performance et chronométrer en douce ne fera qu'augmenter son angoisse. Je lui dis que ce n'est pas grave et que l'on sortira de tout ça, que j'aime faire l'amour avec lui.

Je le rassure

Je l'aime et c'est tout ce qui compte. L'homme a besoin de l'entendre, car il pense ne pas être un partenaire sexuel idéal. Or, je m'en fiche qu'il soit parfait ou pas. Je suis amoureuse de lui, je le trouve beau, fort et ce n'est pas un trouble sexuel qui se mettra entre nous (déjà que sa mère essaie).

Je ne presse pas le rapport sexuel

L'erreur pourrait être de se précipiter en pensant que tant que l'excitation n'est pas à son comble, l'homme ne risque pas d'éjaculer. Donc on se presse, pour en venir rapidement à la pénétration, tant que tout semble rouler. À ne pas faire ! Cela ne change rien. Je ne cherche pas non plus à jouir vite pour le rassurer : j'essaie plutôt de prolonger le moment de partage amoureux.

Je propose un nouveau tempo à nos rapports sexuels

La sexualité n'est pas un menu entrée plat dessert. Il y a des séquences multiples au sein d'un rapport sexuel. Il faut faire des pauses, entrer, sortir, se faire des câlins. On n'est pas dans un porno où il ne faut pas s'arrêter jusqu'au bout ! On redessine ses rapports sexuels, au rythme de l'homme.

Je minimise le problème

Et si j'arrêtais de dire "éjaculation précoce" ? On peut dire "EP" comme dans le jargon médical. On peut même donner un petit nom à ce trouble, comme pour le rendre petit, presque mignon, pas si grave. Car pour oser consulter, l'homme doit se sentir un minimum confiant, pas plombé.

Sources

  • Etude EMOI par les laboratoires Menarini en partenariat avec la FF3S (Fédération Française de Sexologie et de Santé Sexuelle), publiée le 3 février 2016
  • garderlecontrole.fr
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