Jean-Michel Duriez, un parfumeur dans l'air du temps Parfumeur depuis l'enfance

Né en décembre 1961, Jean-Michel Duriez a toujours été fasciné par le monde des senteurs. Très tôt, il s'initie à la fabrication du parfum. Il raconte. 

Quel est votre premier souvenir de votre passion pour le parfum ?
Jean-Michel Duriez :
J'ai été attiré par les senteurs alors que j'étais un jeune garçon. J'adorais les roses du jardin, le parfum qu'elles dégageaient. Une fois, je devais avoir 13 ou 14 ans, j'en ai cueilli quelques unes et les ai faites macérer dans un flacon rempli d'alcool de pharmacie donné par ma maman. Et j'adorais ouvrir le récipient pour sentir encore et encore cette odeur émouvante. 

Avez-vous d'autres odeurs inoubliables liées à votre enfance ?
J-M D : Bien sûr ! Lorsque j'étais petit, nous partions en vacances à Fort-Mahon Plage. Lors des balades à vélo, nous traversions une petite résidence où il y avait des troènes. Je me souviens encore de l'odeur de ces plantes. Sinon, j'adore l'odeur d'un box de cheval. Je l'ai même reconstituée pour le plaisir et j'ai baptisé mon essai "Cuir Box". 

jean-michel duriez. 
Jean-Michel Duriez.  © SdP- Rochas 

Vous aviez des parfums préférés déjà à l'époque ? 
J-M D :
Déjà, à l'époque, j'étais incapable de choisir une fragrance parmi d'autres. Elles ont toutes quelque chose d'unique. Je collectionnais les parfums et parmi eux, j'affectionnais ceux des maisons Guerlain et Hermès. J'avais aussi un faible pour Joy de Jean Patou. 

Avez-vous toujours su que vous deviendriez parfumeur ? 
J-M D. : Pas du tout ! Le parfum a toujours été une passion mais je n'ai su que très tard que je pouvais en faire mon métier. Avec un papa avocat et un papi vétérinaire, disons que je n'étais pas vraiment destiné à devenir "nez". Au moment du baccalauréat, j'étais un peu paumé. Je ne savais pas ce que je voulais faire. Puis, un beau jour, je suis tombée sur une publicité ISIPCA, l'Institut Supérieur International de la Parfumerie. Et ce fut une révélation. Ma passion était brûlante, je ne pouvais pas laisser s'échapper une telle opportunité. J'ai passé quelques entretiens et tests et j'ai intégré cette école qui m'a permis de prendre mon envol. 


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