Sublime Phèdre

Phèdre, fille de Minos et de Pasiphaé, lutte en vain contre la passion qu'elle éprouve pour Hippolyte, le fils de Thésée dont elle est l'épouse. Épuisée et culpabilisée par ses sentiments qu'elle ne contrôle pas, elle cherche par tous les moyens à l'éloigner d'elle....De là naît la tragédie que l'on connaît bien.  Pierre Niney campe un Hippolyte vibrant, à peine sorti de l'adolescence, pour lequel le coeur d'Elsa Lepoivre - Phèdre- se consume. La mise en scène très inspirée de Michael Marmarinos installe un climat propice au déroulement de la pièce - à part peut-être ce micro "oublié" dans un coin et ce transistor dont on peine à percevoir les quelques notes de musique qui s'en échappent - avec trois hautes portes  qui s'ouvrent sur la mer au-dessus de laquelle volent majestueusement quelques mouettes...Ce climat, lourd et lumineux à la fois, permet aux acteurs, tous magistraux, d'échapper au piège tendu par le classicisme de cette pièce. À voir absolument!