J'ai testé le nouveau Nissan Juke

Il fait un malheur depuis 2010 avec ses lignes tarabiscotées. Mais la concurrence s'est levée. Un léger lifting et, surtout, un nouveau moteur essence, ramène le nouveau Nissan Juke sur le devant de la scène des mini-crossovers plus mondains que crapahuteurs.

nissan juke avant
Ce nouveau Nissan Juke fait beaucoup plus fort en matière de rangements avec une capacité de chargement qui grimpe sympathiquement, puisque le coffre passe de 251 à 354 l.  © Nissan_Juke_2014

Le Nissan Juke. Un drôle d'engin, aux lignes torturées et pourtant au vrai succès. C'est un des signes d'une révolution en marche. Celle qui est train de faire basculer un monde où le diesel était omnipotant vers un autre ou l'essence est de plus en plus présent. Le Juke, qui sévit dans les villes (mais aussi à la campagne) depuis 2010, était jusqu'à présent largement vendu avec sa motorisation gazole de 110 ch. C'est terminé. Depuis cet été, et l'arrivée de cette version légèrement retouchée, la version essence domine. 55% des Juke vendus depuis les beaux jours le sont grâce à un tout nouveau moteur d'origine Renault. Ce 1,2l turbo développe 115 ch et un couple confortable, suffisant en tous cas pour rendre les trajets agréables et dynamiques. D'autant que cette boite à plaisirs est vendu 1800 euros moins cher que sa cousine diesel. Elle est, de plus, beaucoup plus silencieuse, moins vibrante qu'elle et consomme à peine plus. Il lui suffit d'un peu plus de 7l de sans plomb sans pour autant se forcer à une éco-conduite trop prudente. Il faut dire que ce bloc est aidé par une très efficace boîte à 6 vitesses d'un maniement ultra-précis et d'une direction qui ne l'est pas moins. Même si cette dernière ne transmet aucune information au conducteur. Côté suspensions, si elles rendent le confort un peu spartiate, on ne saurait leur reprocher leur manque d'efficacité. L'engin, ne souffre d'aucun roulis. En prime, ce nouveau cru fait beaucoup plus fort en matière de rangements avec une capacité de chargement qui grimpe sympathiquement, puisque le coffre passe de 251 à 354 l. A condition d'oublier la transmission 4x4. Un oubli que personne ne regrettera puisque l'engin n'est pas vraiment destiné à franchir les Alpes comme Hannibal. 

 

juke habitacle
Une nouvelle calandre et des feux destinés à rapprocher ce Juke d'une autre Nissan : la 370Z. © Juke_Nissan_2014

Un restylage léger comme un déjeuner de thalassoReste qu'il est inutile de s'offrir le nouveau Juke pour tenter d'épater les propriétaires de l'ancien modèle. Hormis quelques fondus de la marque, les autres n'y verront que du feu. Les retouches sont avant tout l'affaire de l'avant. Une nouvelle calandre et des feux destinés à rapprocher ce Juke d'une autre Nissan : la 370Z. Evidemment, il y a autant de rapport entre le mini-SUV et le coupé athlétique, qu'entre une marche militaire et un menuet. Il sera donc inutile de s'offrir le Juke 2014 si l'on a des velléités sportives. Pour tout le reste, il fera le job, le boulot tranquille d'une auto dynamique, la tâche m'as tu vu d'une auto destinée à se faire remarquer. Surtout si l'on a pris le soin de la parer de couleurs flashy, comme le catalogue de personnalisation l'autorise.

 
J'ai aimé :
- Le coffre, enfin !
- Les possibilités de personnalisation
- Le punch et la sobriété du 1.2 T 115 ch

J'ai moins aimé
- Le manque de places à l'arrière
- L'absence de fun à la conduire
  

Modèle testé : Nissan Juke 1.2 DIG-T 115 ch 
Prix : à partir de 19 150 €
0 à 100 km/h :  10,5 s